Montségur, 1201, de Jean d'Aillon
L’histoire:
De retour de Londres, Guilhem d’Ussel accueille et vient en aide à Amicie Villemur. Il va faire son possible pour qu’elle obtienne justice.
En parallèle, suite à une rencontre, Guilhem va s’intéresser à la légende du Graal qui serait caché dans la région de Toulouse.
Mon avis:
Cette fois-ci, les aventures se déroulent dans la région de Toulouse pendant la période de Pâques. L’intrigue principale se met en place lentement,
comme souvent chez Jean d’Aillon. L’auteur multiplie les intrigues, les informations, à différents niveaux, afin de donner plus de consistance à son histoire, mais par moments, le lecteur pourra se demander si le roman n’est pas un peu trop touffu.
Contrairement aux tomes précédents, l’intrigue principale n’est pas politique, mais tourne autour d’une pierre précieuse, capable, dit-on, de donner la vie ou la mort. Ce qui n’empêche pas d’avoir une intrigue politique secondaire. D’ailleurs parfois, ces intrigues se croisent afin de mieux embrouiller le lecteur.
Plusieurs protagonistes vont vouloir s’emparer de cette pierre: des religieux, des troubadours allemands, le comte Dracul, etc. Complots et meurtres vont se multiplier. Le lecteur sera tenu en haleine jusqu'à la fin de l'histoire. Jean d'Aillon aime introduire, dans ses histoires, des personnages entourés d'une légende particulière, comme Robert de Locksley, que nous rencontrons dans les tomes précédents. Ici, nous avons un comte Dracul assez tyrannique, qui vient de Transylvanie...
La religion cathare est mise en avant, et ses grands principes sont développés et mis en rapport avec la religion catholique qui ne pense (en ce qui concerne beaucoup de religieux, à l’époque), qu'à vivre dans l’aisance et contrôler plus de territoires.
L’ensemble de l’ouvrage est toujours fortement documenté. L’auteur s’attache à nous immerger dans les lieux et la période qu’il nous décrit. Les détails sont nombreux. L’auteur présente de manière précise la vie des seigneurs et le fonctionnement des redevances pour les habitants d’un fief, mais aussi entre un vassal et son suzerain.
À la fin, on retrouve, comme souvent dans ce type de romans, quelques explications historiques avec les choix de l'auteur vis-à-vis de ses personnages.
Éditeur: J'ai lu
Nombre de pages: 477
ISBN: 978-2-29003-705-8