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dimanche 19 novembre 2017 22:47

Nos vies, Marie-Hélène Lafon

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Nos vies

L’histoire :
Depuis sa plus tendre enfance, Jeanne Santoire invente la vie des personnes qu’elle croise au quotidien. L’héroïne nous dresse le portrait de quelques personnages...

Mon avis :
Avec ce court roman, je découvre Marie-Hélène Lafon. Il s’agit d’un récit introspectif. Jeanne raconte la vie supposée de quelques personnes qu’elle croise régulièrement au magasin du coin et elle brode autour des quelques éléments qu'elle glane.
Au milieu de tout cela, elle raconte aussi, par petites touches, sa vie et les choix qui se sont offerts à elle.
Après ma lecture, je me suis surtout dit que c’était un roman sur la solitude. La narratrice n’a pas de vie sociale, elle n’a personne. Alors, elle se raccroche à des petits trucs du quotidien, elle affabule sur la caissière du Franprix, Gordana.

C’est un récit lent, il ne se passe pas grand-chose. L’héroïne qui est à la retraite, a un emploi du temps assez routinier et rigide. Le vendredi, toujours à la même heure, elle va au supermarché et elle passe toujours à la même caisse. Je trouve cela un brin obsessionnel. Je n’ai pas eu d’empathie pour l’héroïne ni pour aucun des autres personnages. J’ai trouvé que Jeanne était larmoyante lorsqu’elle raconte les vies supposées de Gordana et d’Horacio. Ce qu'elle imagine est souvent empreint de clichés.

J’ai apprécié le style de l’auteur. Les phrases sont longues, mais la lecture reste fluide. Malheureusement, à la fin du récit, je n’étais pas plus avancé sur l’intérêt de ce roman.

Titre: Nos vies
Auteur: Marie-Hélène Lafon
Éditeur: Buchet Chastel
Nombre de pages: 183
ISBN:978-2-2830-2976-3
Date de publication: 24 août 2017

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mercredi 15 novembre 2017 22:53

Dernière escale, de James Patterson

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Dernière escale

L’histoire :
Afin de recoller des liens distendus, les Dunne partent en croisière avec le voilier familial. Le voyage va très vite tourner au cauchemar.

Mon avis :
Il s’agit d’un roman de vacances, pour se détendre. C’est un thriller comme sait en faire James Patterson. L’histoire est très classique, mais le romancier maîtrise complètement ce type de récit. Il y a de nombreux rebondissements, même si on devine rapidement certaines ficelles, et qu’il y a peu de surprises. Les méchants sont vraiment méchants et sans nuance; c’est la même chose pour les gentils.

La famille Dunne est stéréotypée : anorexie et drogue chez les enfants, adultère chez les parents. Les relations entre les membres sont tendues.
Tous les ingrédients sont réunis pour un résultat explosif. L’écrivain va à l’essentiel et c’est peut-être l’une de mes déceptions quant à ce livre : l'auteur aurait dû développer le caractère des personnages afin de donner plus d’épaisseur à l’ensemble.

Les chapitres sont courts afin de donner du rythme au récit, et c’est réussi. Le gros avantage, c’est que ce roman est très facile à lire. Un livre plaisant et agréable, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Titre: Dernière escale
Auteur: James Patterson
Éditeur: Le Livre de Poche
Nombre de pages: 384
ISBN: 978-2-2531-5821-9
Traduction: Philippe Hupp
Date de publication: 02 novembre 2011

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samedi 11 novembre 2017 18:28

Un raccourci dans le temps, Madeleine L’Engle

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Un raccourci dans le temps

L’histoire :
Margaret Murry (dit Meg) a treize ans. Elle a du mal à vivre depuis que son père, parti travailler dans une autre région, a arrêté de donner de ses nouvelles. Pourtant, sa mère et son petit frère (Charles Wallace) sont optimistes.

Mon avis :
C’est un ouvrage orienté vers la jeunesse, mais comme l’indique la petite-fille de l’auteur à la fin de l’ouvrage, il est inclassable. L’histoire est très simple, le scénario des plus banals. Ce qui est beaucoup plus rare chez moi, c’est que je n’arrive pas à déterminer si j’aime ou pas. Le récit m’a plu. Or, il n’y a pratiquement pas de mise en place de l’intrigue, les personnages sont à peine présentés et la mère de famille assène des vérités sans donner d’explications. Heureusement, l’histoire en elle-même se lit facilement et est plaisante, même si on devine rapidement la trame qui se déroule sous nos yeux.

Le thème utilisé au départ est un peu « daté », ce qui explique peut-être mon ressenti. Meg raconte qu’à l’école et au village, tout le monde lui fait remarquer l’absence de son père, et elle s’en offusque. C’est une petite fille qui a un caractère fort et elle le fait savoir.
Charles Wallace est un petit génie, qui, apparemment, a des prédispositions pour ressentir ce que pensent les autres.
Le récit devient plus intéressant au moment où le voyage commence, et surtout une fois sur Camazotz. Seul bémol à ce moment-là, la résolution des différents problèmes se fait trop facilement. Pour moi, il aurait été utile de développer cet univers. Il y a de la science-fiction, les mondes découverts sont très intéressants.

J’ai trouvé que le contenu était assez manichéen, il n’y a pas de nuances chez les protagonistes. On sent aussi que le religieux tient une place importante, même si ce n’est pas clairement défini. Les personnages n’ont pas vraiment suscité d’empathie chez moi. En rédigeant ma chronique, je me rends compte que sur l’ouvrage est indiqué «à partir de 9 ans», tout comme pour le premier tome d’Harry Potter. Je peux dire qu’il y a un monde d’écart entre les deux romans et qu’un raccourci dans le temps ne vise pas le même public. C’est un ouvrage décalé, mais pas exceptionnel.

Après ma lecture, j’ai découvert l’annonce de la sortie d’un film adapté du livre (ou des livres, car il y a une suite). Cela explique cette réédition en France, car je pense qu’autrement, il n’aurait pas été réédité, le contenu étant vraiment particulier.

Service presse numérique des éditions Hachette Romans par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: Un raccourci dans le temps
Auteur: Madeleine L'Engle
Éditeur: Hachette Romans
Nombre de pages: 300
ISBN: 978-2-0120-477-9
Traduction: Anne Crichton
Date de publication: 25 octobre 2017

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mardi 7 novembre 2017 21:35

Jeux de miroirs, de E.O. Chirovici

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Jeux de miroirs

L’histoire :
Peter Katz, agent littéraire, reçoit une lettre étrange avec un début de manuscrit. Un peu désabusé, il commence sa lecture et découvre une étrange affaire de meurtre non résolu vingt ans plus tôt.

Mon avis :
J’ai lu ce livre sur les conseils très appuyés de ma femme. J’ai pris un grand plaisir, le roman se lit assez vite. Le début est très prenant. Cette ébauche de manuscrit absorbe le lecteur et plante parfaitement le décor.
À partir de ce moment, Peter Katz voudra en savoir plus. Il va engager une personne pour mener l’enquête. Il veut le manuscrit ou les éléments lui permettant de découvrir la vérité sur le meurtre de l’éminent professeur.

Le livre se découpe en trois parties, ayant chacune un narrateur différent : Peter Katz, John Keller (le journaliste), et Roy Freeman (ancien policier). Il n’y a pas beaucoup d’action. Petit à petit, on découvre les différents protagonistes et la vie qu’ils menaient à l’époque, un peu avant la mort du professeur Wieder. Les histoires vont s’entrecroiser et on essaie de repérer les indices nous permettant de démêler le vrai du faux. Ce roman est une véritable intrigue à tiroirs. Par contre, je trouve que l’auteur n’a effleuré que la surface de ses personnages (le professeur Wieder, Richard, Laura). Il aurait pu être intéressant de développer ce côté-là, cela aurait donné plus de densité au récit. J’ai trouvé qu’à la fin du roman, il manquait certaines informations, certaines allusions que l’auteur a faites, mais n’a pas explicitées, ce qui est dommage (exemple, les rapports entre Richard et Laura).
Dans cet ouvrage, on cherche qui ment et pourquoi, parmi les différents protagonistes, et on a l’embarras du choix !

À découvrir !

Titre: Jeux de miroirs
Auteur: E.O. Chirovici
Éditeur: Les Escales
Nombre de pages: 304
ISBN: 978-2-3656-9202-1
Traduction: Isabelle Maillet
Date de publication: 26 janvier 2017

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vendredi 3 novembre 2017 21:44

Pas un mot, de Brad Parks

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Pas un mot,

L’histoire :
Le juge Scott Sampson reçoit un SMS de sa femme Alison. Qu’il ne se dérange pas, c’est elle qui reprend les enfants à l’école. Le soir, elle rentre seule. Les parents, affolés, découvrent que leurs enfants, Emma et Sam, ont été enlevés.

Mon avis :
J’ai un avis très mitigé sur ce roman. Il s’agit d’un récit effectué par Scott. On entre tout de suite dans le vif du sujet. Mais lorsque les enfants sont enlevés, mon ressenti est étrange quant à la réaction des parents. J’ai trouvé que c’était plat, incongru. Cela m’a fait penser à quelque chose du style: « Ah ? Les enfants ont été enlevés ? On se fait un resto ? »
Ensuite, la réaction d’Alison vis-à-vis de la baby-sitter en sens inverse est complètement disproportionnée.

Il ne faut pas s’attendre à de grandes actions ou de très gros rebondissements. On suit surtout le juge Scott Sampson dans son travail, dont il nous fait découvrir, dans les grandes lignes, les coulisses et le mode de fonctionnement.
Certains passages concernent les ravisseurs. On comprend vite que ce ne sont que des exécutants, de véritables brutes, et on cherche le cerveau de l’affaire.

Les parents, et surtout Scott, se mettent à douter de tout le monde ou presque, car ils ne comprennent pas le but de l’enlèvement d’Emma et Sam. C’est le juge qui nous fait part de ses pensées, de ses réactions. Il nous raconte la vie de chacune des personnes qu’il analyse : ses employés, ses amis politiques, etc. On assiste quand même à une petite déchéance physique des parents au cours de l’histoire, mais j’ai trouvé que le récit n’avançait pas. L’auteur brouille les pistes (ou plutôt n’en donne pas vraiment) jusque vers la fin de l’ouvrage. Celle-ci est spectaculaire et larmoyante à souhait, mais j’ai trouvé que Scott, qui raconte, était complètement détaché, ce qui est gênant au vu des événements.

Une lecture que je ne recommande pas.

Service presse numérique des éditions Mazarine par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: Pas un mot,
Auteur: Brad Parks
Éditeur: Mazarine
Nombre de pages: 508
ISBN: 978-2-8637-4450-5
Traduction: Samuel Todd
Date de publication: 11 octobre 2017

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