L’histoire :
Rostov-sur-le-Don. Le meurtre atroce d'une jeune femme est commis. Le commissaire Braunstein hérite de l’affaire. Le corps mutilé porte
les traces du tueur cannibale, recherché depuis de nombreuses années. Une enquête délicate commence.
Mon avis :
Il s’agit d’un roman empli de noirceur, basé sur un personnage qui a existé. Cela rend l’histoire encore plus prenante et glaçante.
J’ai rapidement été absorbé par le récit. J’ai été écœuré par le côté malsain du meurtrier, qui légitime chacun de ses gestes et qui n’éprouve aucune once
de culpabilité.
L’enquête est menée dans une petite ville de province au cœur de la Russie. L’auteur brosse un portrait de ce pays assez sévère, entre accointances politiques
et corruption. Le commissaire Braunstein veut faire son travail correctement, mais on lui met des bâtons dans les roues.
On suit les recherches du policier avec intérêt, même s’il n’y a rien de spectaculaire dans les méthodes. C’est une investigation classique. Ce qui fait
la force de ce roman, c’est l’histoire qui alterne le récit du narrateur avec les pensées de l’assassin. Ces dernières sont dérangeantes au plus haut
point. C’est sordide.
Par contre, j’ai trouvé les personnages trop superficiels, pas assez travaillés. Il aurait été intéressant d'approfondir davantage ce côté-là, même si cela voulait dire augmenter le nombre de pages de manière conséquente. Dommage que l’auteur n’ait pas opté pour cette solution. De même, elle zappe les passages de meurtres et de cannibalisme, mais là, je suis plutôt d’accord avec ce choix : le lecteur imagine par lui-même la scène et c’est encore plus atroce, surtout après quelques allusions de l’assassin.
Un livre lent, sans grands rebondissements, mais intéressant.
Service presse des éditions De Borée.
Titre: L’impossible définition du mal
Auteur: Maud Tabachnik
Éditeur: De Borée
Nombre de pages: 329
ISBN: 978-2-8129-2120-9
Date de publication: 13 avril 2017