L’histoire :
À bord de l’infinity 8, l’agent Yoko Keren est envoyée dans l’espace pour examiner une zone emplie de débris. La simple mission de reconnaissance
va vite déraper.
Mon avis :
Infinity 8 est un space-opéra comédie de science-fiction en huit volumes. Il s’agit de 8 boucles temporelles afin de sauver le vaisseau Infinity
8.
Aux commandes de ce projet, se trouvent Lewis Trondheim et Olivier Vatine.
Ils ont regroupé autour de chaque album de grands noms de la bande dessinée : dans le tome 1, il s’agit de Dominique Bertail et Zep.
Avant de sortir en album, l’histoire est prépubliée en trois parties sous forme de fascicules au format comics. La série est même qualifiée de « pulp et pop » : il est vrai que les couvertures des comics ressemblent énormément à celles des années 70. Tout est fait pour intriguer le lecteur.
D’ailleurs, j’apprécie beaucoup le choix de la couverture définitive de l’album. Elle résume bien l’ensemble.
« Romance et macchabées » permet donc de suivre l’agent Yoko Keren à bord de l’infinity 8. Le personnage est obnubilé par la procréation, et recherche un
mâle adapté. Elle scanne donc tous les mâles du vaisseau afin de mettre la main sur la perle rare. Certaines conversations autour de ce sujet sont délectables.
Il y a de l’action, des rebondissements, et l’ensemble est totalement déjanté. À bord de l’infinity 8 se trouvent 880 000 personnes de races diverses et variées. Il est même précisé « 257 races et 1583 humains, dont la moitié d’hommes ». Les auteurs se sont d’ailleurs lâchés sur les physiques des différentes races. Il y a même des nécrophages qui auront un rôle important dans ce volume. C’est sanguinolent à souhait, mais en même temps, cela prête à sourire avec toutes les onomatopées utilisées : Scrotch, Crounch, Clac, Splatch, wizz, ploutch, etc.
Le personnage du kornalien Sagoss est assez délirant. Son comportement lourdingue met au bord de l’hystérie l’agent Keren. Cette dernière à 8 heures pour mener sa mission à bien avant la boucle temporelle programmée par le capitaine du vaisseau. Sans oublier sa question existentielle : arrivera-t-elle à ses fins, et trouvera-t-elle la personne idéale pour procréer ?
Au niveau du style graphique, Dominique Bertail s'attache à garder quelques références: plastique très avantageuse pour l'agent Keren et des créatures extraterrestres plus extravagantes les unes que les autres.
J’étais curieux de découvrir cette série. Certains trouveront cela trop délirant, trop tiré par les cheveux, stéréotypé, mais je pense que c’est voulu et c’est ce qui fait son charme. Je peux donc dire que j’ai apprécié la lecture de ce premier volume plein de tentacules.
On trouve, à la fin, six petites pages (trop petites) de bonus avec quelques explications sur les travaux préparatoires et la présentation de différentes couvertures.
À découvrir.
Service presse des éditions Rue de Sèvres.
Titre: Infinity 8, tome 1 : Romance et Macchabées
Auteurs: Lewis Trondheim, Zep
Dessinateur: Dominique Bertail
Éditeur: Rue de Sèvres
Nombre de pages: 96
ISBN: 978-2-369-81257-9
Date de publication: 25 janvier 2017