Cet été-là, de Lee Martin
L’histoire :
Katie, 9 ans, disparaît un soir d’été, alors qu’elle ramène des livres à la bibliothèque. Trente ans après, entre rancœur et désespoir, les
différents protagonistes reviennent sur les événements.
Mon avis :
Ce livre est empli de noirceur. C’est un roman polyphonique. Ce sont les différents protagonistes qui racontent comment les événements se sont
déroulés trente ans auparavant dans cette petite ville de l’Indiana. L’intrigue est classique, mais c’est rondement mené.
Le lecteur ressent bien qu’il n’a aucune prise sur le récit. Il ne fait que subir ce qui est raconté. Comment et pourquoi la petite Katie a-t-elle disparu ?
Le roman est lent. Les chapitres changent de narrateur, et il y a un va-et-vient entre les dates du 5 et 9 juillet. C’est un puzzle qu’il faut reconstituer petit à petit. Je me suis plongé avec attention dans le récit, et j’ai été absorbé par l’ambiance étrange. En même temps, le narrateur principal, Henry Dees, n’hésite pas à interpeller le lecteur, dont il fait, par la même occasion, un voyeur.
Pendant le récit, les protagonistes omettent des éléments, qui se révèlent par la suite, et qui assombrissent encore plus l’ensemble. D’ailleurs, les différents personnages n’ont pas déclenché d’empathie chez moi (même les parents de Katie).
L’écriture est fluide. De nombreux chapitres sont très courts, donnent un petit rythme à la lecture, et il y en a deux ou trois beaucoup plus longs. L’auteur fait tout pour déclencher des sensations, un ressenti, et c’est réussi. Cette lecture a été addictive.
À lire !
Service presse des éditions Sonatine par l'intermédiaire de Netgalley.
Titre: Cet été-là
Auteur: Lee Martin
Éditeur: Sonatine
Nombre de pages: 320
Traduction: Fabrice Pointeau
ISBN: 978-2-3558-4558-1
Date de publication: 9 février 2017