Deep winter, de Samuel W. Gailey
L’histoire :
En plein hiver, Danny, la quarantaine, limité intellectuellement, découvre Mindy, son amie d’enfance, morte. Très vite, l’homme est désigné coupable.
Mon avis :
Comme très souvent, je trouve que la quatrième de couverture révèle trop de choses, ce qui est malheureux. Je ne sais pas si les éditeurs arriveront,
un jour, à comprendre qu’il faut juste intéresser le lecteur et ne pas lui raconter une bonne partie du déroulement de l’histoire. Il s’agit d’un roman
noir qui traite de l’Amérique profonde des années 80. Dans les petites villes reculées, la vie se limite à la bourgade, pas grand-chose n’existe en dehors
et les habitants ne voient pas d’issue. La structure de l’histoire est classique, mais j’ai pris un grand plaisir lors de ma lecture.
C’est à Wyalusing que vivent Mindy et Danny, des amis d’enfance. On découvre rapidement Danny, son physique imposant et on comprend vite qu’il a un problème. Le romancier délivre par bribes les origines de l’état actuel de l’homme. Danny a toujours été le souffre-douleur du coin. Son personnage déclenche de l’empathie.
La plupart des protagonistes sont désabusés, alcooliques, violents, drogués. Il semble que rien de bon ne peut ressortir de cette histoire.
Mike Sokowski, le shérif adjoint, est une véritable ordure. Il est celui par qui le mal arrive.
Les personnages ne sont pas nuancés, ils sont manichéens, stéréotypés. C’est, à mon sens, un choix de l’auteur afin de mieux servir son récit.
Les chapitres s’enchaînent rapidement. À chaque fois, ils sont consacrés à un personnage. Cette construction donne du rythme à l’ensemble.
À lire !
Service presse des éditions Gallmeister dans le cadre de l'opération Masse Critique organisée par Babelio.
Titre: Deep winter
Auteur: Samuel W. Gailey
Éditeur: Gallmeister
Nombre de pages: 282
ISBN: 978-2-2351-78658-1
Traduction: Laura Derajinski
Date de publication: 04 janvier 2018