L'allée du sycomore, de John Grisham
L'histoire :
Clanton: Seth Hubbard est retrouvé pendu, avec un mot exposant ses dernières volontés. Quelques jours après, Jake Brigance reçoit une lettre du mort annonçant qu'il lègue toute sa fortune à sa domestique noire. S'engage alors une bataille judiciaire avec la famille du défunt...
Mon avis :
Vingt-quatre ans après avoir écrit « Non coupable » (réédité sous le titre «Le droit de tuer» qui est d'ailleurs le titre du film), John Grisham reprend le décor de la ville de Clanton et le jeune avocat Jake Brigance. Après avoir posé l'intrigue, l'auteur s'attache à nous faire découvrir ce qu'est devenu Jake Brigance, trois ans après le retentissant procès Hailey. Tout n'est pas rose dans sa vie. Cette nouvelle affaire va vite apparaître comme une solution à ses problèmes. Il va devoir défendre le testament et les choix de Seth Hubbard. La famille du défunt ne l'entend pas de cette oreille. Même Lettie Lang, la bénéficiaire principale du testament, va lui mettre des bâtons dans les roues.
John Grisham détaille avec précision, mais sans que cela soit ennuyeux, la mise en place de la procédure conduisant au procès, s'attachant à montrer le côté rapace des avocats quand il y a beaucoup d'argent en jeu. L'auteur montre le travail effectué par le cabinet de Jake. En parallèle, il montre le travail d'investigation mené par la partie adverse et les coups bas que la procédure peut permettre. Le côté relationnel du travail de Jake est mis en avant, alors que dans le camp adverse, on sent que c'est le côté pécuniaire qui l'emporte. Dès sa première lecture du testament, Jake va être troublé par certains éléments qui lui semblent importants, mais auxquels il n'a pas de réponse à apporter. Puis une trame va émerger à laquelle Jake ne donnera qu'une place secondaire.
Les deux premiers tiers du roman expliquent la mise en place du procès avec la préparation des dossiers. Le dernier tiers s'attache plus au procès en lui-même et à ses rebondissements.
Même lors de la préparation du procès (ce qui peut être vu comme rébarbatif), l'auteur a su distiller assez de suspense et de rebondissements pour tenir le lecteur. Cela peut sembler assez long, mais la lecture est fluide et sans anicroche.
John Grisham mène l'ensemble d'une main de maître. La conclusion de l'histoire a été une surprise pour moi, mais somme toute logique.
À lire sans retenue !
Ce livre m'a été envoyé par les éditions Jean-Claude Lattès.
Éditeur: Jean-Claude Lattès
Nombre de pages: 545
ISBN: 978-2-7096-4622-2