La Fille du froid, de Rupert Thomson
L'histoire :
Katherine Carlyle a dix-neuf ans. Elle est née suite à une fécondation in vitro. Après la mort de sa mère, qu'elle n'a pas réussi à surmonter,
elle décide de couper les ponts avec son père, d'une manière assez radicale : elle part, sans rien dire à personne.
Mon avis :
Le titre français de ce roman est plus énigmatique que le titre original, qui est éponyme. Ce dernier est plus conforme à l'histoire
racontée. La structure est la suivante: un prologue, puis quatre parties. C'est Katherine qui raconte son histoire. Il s'agit d'une véritable
quête d'identité. Elle est torturée par son passé. Elle a peu de relations avec son père. De plus, elle pense qu'il y a beaucoup de non-dits. Sa mère est
morte d'un cancer. Cela a créé une fracture dans la vie de Katherine, qui s'ajoute à celle de sa conception.
Malgré son âge (ou à cause de lui), la jeune fille est complètement bornée. Elle se lance dans un long périple pour atteindre ce qu'elle pense être le nirvana. Au cours de ce voyage, elle va faire des rencontres, agréables ou non, et prendre des risques inconsidérés.
Malheureusement, ce roman est lent, trop lent. À de nombreuses reprises, Katherine imagine la réaction de son père, qu'elle détaille complètement avant de revenir au récit en cours, qui lui aussi est très détaillé. Avec ce procédé récurrent, j'ai ressenti énormément de longueurs lors de ma lecture, surtout que je ne comprenais pas pourquoi elle faisait cela (ou plutôt, je me suis dit qu'un psy aurait pu l'aider sans qu'elle ait à faire tout ce cirque). La fin du roman est d'une logique implacable. À un moment, j'ai même eu des doutes sur la réalité des événements qui se déroulaient, ce qui est, à mon avis, voulu par l'auteur.
Le bilan est une lecture très mitigée.
Ce livre m'a été envoyé par les éditions Denoël.
Titre: La Fille du froid (Katherine Carlyle)
Auteur: Rupert Thomson
Éditeur: Denoël
Nombre de pages: 371
Traduction: Sophie Aslanides
ISBN: 978-2-12464-2
Date de publication: 10 mars 2016