La Forêt millénaire, de Jirô Taniguchi
L’histoire :
Wataru Yamanobé, dix ans, part habiter à la campagne chez ses grands-parents, suite à l’hospitalisation de sa mère. Petit à petit, il va découvrir
la forêt environnante.
Mon avis :
Cet album est inachevé. Il s’agit de la dernière œuvre sur laquelle travaillait Jirô Taniguchi (décédé en février 2017). Cette histoire, qui
semble classique, était prévue pour être déployée sur plusieurs volumes et malheureusement, elle ne sera jamais terminée. Même la fin de ce premier tome est
abrupte. Il faut donc se plonger dans cette œuvre en connaissance de cause, car il y a une petite déception, lorsque la dernière page arrive (trop rapidement),
alors que l’histoire vient à peine de commencer. Ce début est assez contemplatif et nous laisse sur notre faim.
L’auteur utilise un de ses thèmes de prédilection : les relations de l’Homme avec la Nature. Cela commence comme une fable, avec un brin de surnaturel, car Wataru entend le murmure de la forêt qui lui parle. L’enfant arrive de la ville et découvre cet endroit mystérieux.
Les aquarelles sont magnifiques, tout en dégradé de vert, et on sent bien l’homme tout petit face à cette nature. Il ressort aussi une certaine douceur de ces images. Jirô Taniguchi était vraiment talentueux.
En deuxième partie d’album, on trouve un dossier qui explique tout le projet, un carnet de croquis, ainsi qu’une brève biographie de l’auteur. Ces deux derniers auraient pu être plus développés. Le dossier est très intéressant, mais il a accentué ma frustration, car les informations sont très aléchantes sur ce qu’aurait donné l’intégralité du récit.
L’album en lui-même est un objet de collection (choix de la couverture, etc). C’est un peu un ouvrage hommage.
Titre: La Forêt millénaire
Auteur: Jirô Taniguchi
Dessinateur: Jirô Taniguchi
Éditeur: Rue de Sèvres
Nombre de pages: 72
ISBN: 978-2-3698-1532-7
Traduction: Corinne Quentin
Date de publication: 27 septembre 2017