Les luminaires, d'Eleanor Catton
L'histoire :
Hokitika, Nouvelle-Zélande, 1866. Walter Moody débarque en ce lieu et assiste par inadvertance à une réunion étrange où douze hommes essaient
de résoudre une énigme. Walter va se laisser emporter et écouter avec attention le mystère qui plane autour de ce lieu.
Mon avis:
C'est un roman-fleuve. Il est dense à tous points de vue : pratiquement mille pages, une écriture élaborée, un vocabulaire relevé et une intrigue
complexe. L'auteur présente et analyse l'histoire à partir de chacun des personnages (Ils sont nombreux : vingt !). La cupidité et la vengeance sont au
centre de cette histoire.
Douze personnages sont associés à un signe du zodiaque, huit à une planète, avec les désirs et les influences que chaque chose est censée représenter.
Certains protagonistes sont plus attachants que d'autres, par exemple Anna ou Walter Moody, mais pour beaucoup d'entre eux, tout n'est pas blanc ou noir. Ils sont nuancés, certains évoluent au cours de l'histoire. Passé et présent se fondent dans un entrelacs où les personnages se croisent, s'ignorent, se retrouvent. On découvre au fur et à mesure l'histoire qui se reconstruit, avec de nouvelles zones d'ombre qui apparaissent jusqu'au dénouement.
Les personnages, dans l'ensemble, sont creusés, travaillés, afin que l'on puisse bien comprendre leur caractère. Cela est renforcé par des informations qui n'ont rien à voir avec l'intrigue qui nous occupe. Le roman est lent, il est plus question de la réflexion des personnages que de l'action, chacun essaie de tirer les ficelles à son avantage, si possible, sans trop dévoiler son jeu.
En schématisant, le roman est structuré à peu près comme ceci : nous sommes à un point C. L'auteur nous raconte le point B en alternance avec C jusqu'au
dénouement D. Puis, pour donner une vue d'ensemble, elle raconte le point A. Cela ne l'empêche pas, à certains moments, de mélanger les points.
Eleanor Catton tire des fils entre les personnages pour que le lecteur voie toutes les interactions qui se déroulent. Par moments, elle revient sur certains faits,
ce qui a entraîné chez moi une certaine lassitude. J'ai trouvé cela superflu.
Le style est relevé, l'écriture est agréable après un petit temps d'adaptation, mais il y a trop de circonvolutions. C'est quand même un bon roman.
Ce livre m'a été envoyé par les éditions Buchet-Chastel.
Éditeur: Buchet-Chastel
Nombre de pages: 990
ISBN: 978-2-283-02648-9
Traduction: Erika Abrams
Commentaires
Un livre que j'ai trouvé vraiment intéressant ! Il faut s'y mettre, mais une fois dedans, c'est vraiment du plaisir :)