Obsessions, de Luana Lewis
L’histoire :
Londres, 2013. Rose participe à des groupes de soutien depuis la mort brutale de sa fille Vivien. Cette dernière s’est suicidée alors que
sa vie était parfaite. N’arrivant pas à expliquer le geste de son enfant, Rose fait appel à un ex-journaliste.
Mon avis :
Le récit (par un narrateur omniscient) se déroule principalement en 2013, mais pas uniquement. De plus, il n’est pas linéaire. On fait des aller-retours
dans des dates qui se situent entre 1992 et 2013, et il faut être réellement attentif aux indications en début de chapitre pour ne pas être trop perdu.
L’enquête va surtout tourner autour des motivations de Vivien, et pour cela, le récit va remonter jusqu’à l’époque où elle a rencontré Ben, son mari.
L’histoire nous fait découvrir Vivien, son entourage et aussi une autre personne qui surveille la jeune femme. Comme dans tout récit de ce type, différentes
explications viennent à l’esprit au cours de la lecture. Pourtant, Luana Lewis mène le lecteur par le bout du nez. Elle souffle le chaud et
le froid dans différentes directions, et même si à un moment, j’ai subodoré certaines choses, je suis loin d’avoir tout découvert avant que l’auteur livre
la solution.
Au fur et à mesure du récit, la personnalité de Vivien apparaît. La surface idyllique se craquelle, mais cela est valable pour tous les protagonistes. Chacun à des choses à cacher: l’auteur a su habilement les faire apparaître.
Le titre est bien choisi, car il s’agit bien d’obsessions au pluriel. Dans ce roman, elles sont multiples : physique, relationnel, famille, etc. Et ces
obsessions tournent rapidement au mensonge, à la dissimulation. Sans oublier le travail de deuil des personnes qui ont perdu un enfant, comme
Rose et Isaac (le journaliste) ou leur mère et femme, comme Lex et Ben.
Le récit est dynamique grâce notamment à de nombreux chapitres courts, mais aussi à un style fluide et agréable.
J’ai bien apprécié ma lecture, mais ce n’est pas un coup de coeur.
Titre: Obsessions
Auteur: Luana Lewis
Éditeur: Denoël
Traducteur: Arnaud Baignot
Nombre de pages: 331
ISBN: 978-2-207-12986-9
Date de publication: 4 mai 2017