Voir la chronique du tome 1: Un jour, je serai Roi
Voir la chronique du tome 2 : Le Roi noir de Versailles
L'histoire :
La construction de Versailles se poursuit, et l'année d'installation de Louis XIV en son palais approche. Les bâtisseurs sont sous pression, et l'entreprise Pontgallet va connaître bien des déboires. Jean et Amandine, les plus jeunes des familles Le Faillon et Pontgallet vont devoir faire face aux épreuves qui les attendent...
Mon avis:
Ce troisième volume de «Versailles, le palais de toutes les promesses» fait 526 pages et se lit facilement comme les deux premiers tomes. Il vient conclure les aventures de Toussaint Delaforge et de la famille Pontgallet. Comme dans le deuxième tome, nous suivons la vie des familles Pontgallet et Le Faillon à Versailles. Même s'il n'est pas nécessaire de lire les deux tomes précédents, cela reste quand même préférable pour avoir une vue d'ensemble des événements, et une meilleure compréhension de l'histoire.
Le roman couvre la période 1679-1682. De mauvaises alliances et des accidents conduiront l'entreprise Pontgallet à rencontrer des difficultés grandissantes, et les nouvelles générations, Jean et Amandine, vont devoir prendre des décisions concernant leur avenir.
À la lecture, nous avons l'impression d'une chute inexorable, d'une déchéance des deux familles, et rien ne semble pouvoir l'empêcher.
À côté de cela, les parties concernant Louis XIV, nous montre un personnage rayonnant qui va être confronté à l'affaire des poisons. Les travaux de Versailles se poursuivent, et le Roi va prendre des décisions pour obtenir ce qu'il désire au niveau des jardins. De nouveaux grands travaux seront entrepris. Les chapitres concernant la construction du château sont toujours intéressants, et l'on voit que les changements interviennent aussi en fonction de la vie amoureuse du Roi. Les architectes qui se succèdent sont là pour magnifier le Roi et son pouvoir, le reste importe peu.
Cette comparaison entre les deux mondes accentue le sentiment de chute quant aux familles d'Amandine et de Jean.
Les personnages ont vieilli, mais sont toujours attachants. Par moments, on se surprend à avoir envie de gifler Anne, la mère d'Amandine, et à s'inquiéter de leur avenir, en se disant que rien ne leur est épargné. À d'autres moments, on se dit: «Ça y est! Ils sont sauvés!» Mais un grain de sable enraye de nouveau la machine.
Cette chute ne sera arrêtée qu'avec l'apparition de Toussaint Delaforge. Le personnage n'apparaît que dans le dernier tiers du livre, tel Montechristo, pour redresser les torts. Je trouve ce choix un peu facile de la part de Jean-Michel Riou, mais l'histoire reste intéressante, et l'auteur nous donnera alors, à travers des retours en arrière, les explications nécessaires à la compréhension des passages elliptiques. Toussaint semble un autre homme, résigné, cherchant simplement à ce que sa fille soit sauvée de sa situation et soit heureuse. Je trouve un peu dommage qu'au cours des deux derniers volumes, le personnage s'efface de plus en plus. Cependant il est reste attachant.
Enfin, comme toujours, nous trouvons, au début de l'ouvrage, le nom des personnages principaux classés par catégorie, et à la fin du volume, des notes explicatives sur les choix de l'auteur pour construire l'histoire dans l'Histoire. Certaines de ces notes étaient déjà présentes dans « Le roi noir de Versailles ».
Cette grande saga familiale ayant pour cadre historique la construction de Versailles est à dévorer sans modération !
Ce livre m'a été offert par les éditions Flammarion par l'intermédiaire de l'agence de communication Gilles Paris.
Éditeur: Flammarion
Nombre de pages: 526
ISBN: 978-2-0812-9085-3