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jeudi 28 novembre 2013 07:00

Paris 1199, de Jean d'Aillon

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Paris,1199

L'histoire :
Robert de Locksley, après la mort du roi Richard Coeur de lion, est accusé de vol. Afin de prouver sa bonne foi, il doit ramener le responsable de la mort du roi ainsi que le voleur. Il part donc pour Paris, sur les traces du responsable, et décide de faire appel à l'aide de son ami, Guilhem d'Ussel.

Mon avis :
Dans ce deuxième tome des aventures de Guilhem d'Ussel, chevalier troubadour, le lecteur va découvrir Paris au moment de la construction de la muraille et du donjon du Louvre pour le roi Philippe Auguste, ainsi que celle de la Cathédrale Notre-Dame.

Il y a plusieurs intrigues, mais l'une d'elles se règle assez rapidement, et après cela, l'histoire se focalise sur la mort du roi d'Angleterre. Robert de Locksley et Guilhem vont devoir faire face à certains chevaliers de l'ordre des Templiers qui semblent être au cœur de l'affaire, et au fur et à mesure de l'enquête, ils vont se rendre compte qu'il s'agit d'un plan beaucoup plus vaste qu'ils ne le pensaient.
D'un autre côté, Mercadier, au service du défunt roi Richard, envoie des hommes traquer Robert de Locksley. Le suspense et les rebondissements sont présents, même si certains retournements de situation semblent un peu trop faciles.
Le tout étant prenant et agréable à lire, le lecteur n'en tiendra pas rigueur à l'auteur.

Paris est déjà présentée comme une ville fort peuplée où la circulation dans certaines rues est difficile face à l'affluence, et que quelques rues commencent à être pavées. La justice et les droits seigneuriaux et religieux s'imbriquent en différentes couches et suivant les lieux, rendant l'ensemble inextricable. C'est source de nombreuses querelles et de conquêtes de pouvoir.
Plusieurs sujets sont abordés, comme les Cathares et leurs choix de vie, Philippe Auguste et la modernisation du royaume (un prévôt qui gère tous les crimes de sang dans paris quelle que soit la juridiction, les rues doivent être pavées pour faciliter la circulation, etc.) et on découvre bien la puissance des Templiers, souvent proches du roi et à des postes importants.
À un autre niveau, on comprend aussi que les relations avec le royaume d'Angleterre sont complexes tant au niveau territorial que politique que familial. Pourtant, les explications sont claires et parfaitement intégrées dans le récit.

Comme toujours avec Jean d'Aillon, l'ensemble est fort bien documenté, et nous trouvons, à la fin de l'ouvrage, des explications sur la véritable Histoire et les choix de l'auteur pour que ses personnages s'intègrent dans l'ensemble.

Éditeur: J'ai lu
Nombre de pages: 448
ISBN: 978-2-29002-356-3

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mercredi 27 novembre 2013 07:10

Marseille, 1198, de Jean d'Aillon

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Marseille, 1198

L'histoire :
1198: Marseille, ville commerçante cosmopolite. Roncelin, vicomte de Marseille, a disparu. Ses serviteurs et sa maîtresse, Madeleine de Mont Laurier, ont été assassinés. Le viguier de Marseille, Hugues de Fer, veut retrouver son suzerain. Il va mener son enquête. De son côté, la soeur de Madeleine, Constance, veut que le coupable soit retrouvé afin de lui faire subir un sort peu enviable.

Mon avis :
Il s'agit du premier tome paru consacré à Guilhem d'Ussel. L'action se déroule dans la région de Marseille. Guilhem d'Ussel arrive discrètement à Marseille, mandaté par le comte de Toulouse pour évaluer la situation, mais comme on peut s'y attendre, les événements qui vont se produire bouleverseront les plans de Guilhem.
Il s'agit donc de la première fois que le lecteur rencontre Guilhem, sauf s'il a lu « De taille et d'estoc » qui raconte la jeunesse de Guilhem, mais qui, chronologiquement, est paru plus tard.

Nous découvrons donc la ville de Marseille. Son découpage en deux zones et le fonctionnement du commerce sont bien décrits. Les responsables politiques, des notables de la ville, sont partie prenante dans les choix commerciaux et politiques. Marseille commerce avec les mahométans, les juifs, avec tout lieu et toute personne qui permet à la ville et à certains de ses habitants de s'enrichir. Cette ville est un point stratégique au centre de nombreuses convoitises.

Il y a plusieurs intrigues qui se croisent au cours de l'histoire, beaucoup de personnages jouent un double-jeu : des saltimbanques au service du Pape, Guilhem qui officie pour le comte de Toulouse. l'évêque de Marseille qui aimerait voir réunies les deux parties de la ville sous une même autorité, celle de l'Église. Sans compter l'ordre du Saint-Esprit, qui veut avancer ses pions sur l'échiquier. Les rivalités et les compromissions sont omniprésentes.

Toute la première partie du roman sert à la mise en place de l'intrigue et à la présentation des personnages. Parmi eux, le personnage principal, Guilhem est jeune. Il semble secret, sur la réserve. Il est sûr de lui et de ses capacités. Il va finir par accepter d'aider Hugues de Fer dans la recherche du vicomte de Marseille, et s'il est en vie, dans sa tentative d'évasion. Juste avant cela, il va rencontrer Robert de Locksley, un Anglais, connu aussi sous le nom de Robin au capuchon dans son pays. Les deux hommes s'apprécient rapidement, et décident de monnayer leurs services pour sauver Roncelin. Robert s'est fait dépouiller par ses serviteurs, et a besoin d'argent pour rejoindre Richard Coeur de Lion à la croisade.

Il y a aura des complots, des trahisons, plusieurs rebondissements au cours de l'aventure, et nous apprendrons à mieux connaître Guilhem et ses compagnons, même si certains, comme Bartolomeo... semblent plus en retrait.
Guilhem et ses compagnons auront à coeur de réussir leur mission et de savoir qui est l'instigateur de la disparition du vicomte.

L'ouvrage est agréable et se lit facilement.

Éditeur: J'ai lu
Nombre de pages: 448
ISBN: 978-2-29002-355-6

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mardi 26 novembre 2013 07:00

Le printemps des enfants perdus, de Béatrice Égémar.

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Le printemps des enfants perdus

L'histoire :
Gaspard, apprenti chez Claude Dupré (parfumeur dans la ville de Paris), disparaît. La soeur de Claude, Manon, s'inquiète, et commence à tendre l'oreille sur les rumeurs d'enlèvements d'enfants qui circulent...

Mon avis :
À partir d'un fait divers qui a secoué Paris en mai 1750, Béatrice Égémar a su monter une histoire attachante et qui se lit facilement. L'auteur a déjà écrit de nombreux ouvrages pour la jeunesse, et il s'agit là de son premier roman destiné aux adultes.

L'histoire nous décrit une famille bourgeoise: la mère, le fils, et la fille qui tiennent le commerce « Au Bouquet de Senteurs ». La plus jeune fille, Marie-Anne, surnommée Manon, parfumeuse, dix-neuf ans, n'a pas l'air d'être totalement au fait des événements qui secouent Paris. Le peuple gronde et commence à se révolter suite à des enlèvements d'enfants qui semblent se multiplier à travers la ville.

Un moment sceptique, Manon va voir ces histoires d'un autre regard, lorsque l'apprenti, Gaspard, disparaît. Elle décide de faire tout son possible pour découvrir ce qui lui est arrivé.
Afin de réussir dans cette tâche, l'héroïne va avoir besoin d'aide, qu'elle va recevoir de la part d'un garde-française, Joseph Vérité. Sa famille n'apprécie pas son comportement, mais Manon n'en fera qu'à sa tête.

Entre exempts et inspecteurs corrompus, population en ébullition, et par moment candeur de Manon, tous les ingrédients sont réunis afin de nous livrer une histoire où on s'immerge facilement. L'intrigue est bien menée, et il faut le reconnaître, l'auteur a su garder le suspense jusqu'à la fin.

Plusieurs intrigues se côtoient : la disparition de Gaspard, qui en est responsable ? Les enlèvements d'enfants sont-ils liés à cela, et dans ce cas, pourquoi sont-ils la cause de la disparition de l'apprenti ? Quelles sont les personnes responsables de cette situation ?

Les personnages sont bien campés. La famille de Manon semble des plus ordinaires. Sa soeur, Catherine, mariée à un chirurgien, est centrée sur elle-même, elle s'intéresse peu à son fils Jean-Baptiste, qui est différent des autres enfants. Claude Dupré, le frère de Manon, ne pense qu'à diriger son magasin et s'intéresse peu aux événements. Madeleine, la mère de famille, semble étrangère à tout ce qui se passe.
Violette, artiste, amie de Manon, vit aux crochets de ses galants. C'est elle qui présentera l'un d'eux, Joseph Vérité, à Manon.

L'agencement de l'ensemble des ingrédients donne à ce roman une profonde cohérence, et nous donne du plaisir à la lecture.

Le roman contient de nombreux détails sur la société de l'époque, de ses travers, de son mode de fonctionnement, par exemple avec les contrats d'apprentissage.
Malgré une histoire sordide, l'ensemble reste léger, et pourra convenir à un public aussi bien adulte qu'adolescent.

Éditeur: Presses de la Cité
Nombre de pages: 220
ISBN:978-2-258-10238-5

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dimanche 24 novembre 2013 18:44

La charte maudite, de Jean d'Aillon

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La charte maudite

L'histoire :
Guilhem d'Ussel, en route pour Paris, face aux exactions du seigneur de Chissey, vient en aide aux vilains de la seigneurie...

Mon avis :
Il faut d'abord savoir qu'il s'agit d'une nouvelle qui fait environ 130 pages, et qui est disponible uniquement en numérique.
Cette nouvelle fait suite à « De taille et d'estoc : la jeunesse de Guilhem  d'Ussel». Nous retrouvons Guilhem en route pour Paris, avec son écuyer, Gilbert.
Arrivé dans la seigneurie de Chissey, il va découvrir que la population est brimée par le fils du seigneur local, et que la fille de ce dernier essaie tant bien que mal de contenir son frère. Des jeux de pouvoirs régissent la famille. Dans cette famille seigneuriale, les personnages ne sont pas attachants.

L'intrigue tourne autour de la charte qui régit le fonctionnement de la seigneurie vis-à-vis des vilains. Contrairement aux autres histoires de Guilhem d'Ussel, il est normal qu'il n'y ait pas d'intrigues secondaires, vu la brièveté de l'ouvrage.Guilhem décide d'intervenir, mais rien ne va tourner comme il faut. Il va se faire berner et être beau joueur face à la situation.
Cette nouvelle se déroule sur quelques jours. L'histoire est bien structurée. L'auteur arrive à maintenir le suspens jusqu'au bout. La violence apparaît comme quelque chose d'ordinaire à l'époque. On apprécie toujours autant le personnage de Guilhem.

Avec cette histoire, on comprend le fonctionnement d'une petite seigneurie et son système d'impôts et de taxes.
L'ensemble reste intéressant, toujours documenté, même si cette histoire n'apporte pas grand-chose au personnage principal de la série. Le caractère de Guilhem ayant été bien creusé dans «  De taille et d'estoc ».

Éditeur: Le Grand Châtelet
Nombre de pages: 130
ISBN: 1230000127797

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jeudi 21 novembre 2013 09:01

De taille et d'estoc, de Jean d'Aillon

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De taille et d'estoc

L'histoire :
Marseille, 1187. Nous suivons la vie difficile d'Antoine, treize ans, qui marche sur les traces de son père pour devenir tanneur, jusqu'au jour où sa vie va basculer. Il va alors devoir trouver les ressources pour survivre.

Mon avis :
Ce roman se situe avant la série « Les aventures de Guilhem d'Ussel, Chevalier troubadour ». Jean d'Aillon a décidé de raconter, à travers cette série, la jeunesse de Guilhem et comment celui-ci est devenu l'homme qu'il est. Nous découvrons donc la vie d'Antoine à Marseille. Il va venger sa mère et va devoir prendre la fuite. Le style du roman est fluide et nous sommes plongés directement dans la vie du héros, il n'y a pas de descriptions à n'en plus finir, comme cela peut arriver parfois. Les descriptions historiques sont bien mêlées à l'histoire, et on se passionne pour Guilhem, ainsi que pour les autres personnages, comme Joceran d'Oc.

Ce roman nous narre le cheminement d'Antoine, qui va aboutir à Guilhem d'Ussel. On décèle un personnage au caractère fort, qui a un sang froid hors du commun et des talents d'apprentissages importants. Ce ne sera pas simple: de nombreuses péripéties jalonneront son parcours. Il va régulièrement côtoyer la mort, et devra faire preuve d'ingéniosité pour rester en vie. Il sera prêt à tout pour survivre.

En parallèle de l'histoire d'Antoine, l'auteur nous conte aussi celle de Joceran d'Oc, de l'abbaye de Cluny, jusqu'au moment où les deux narrations se rejoignent, et que l'une des intrigues du roman trouve son épilogue. Avec Joceran, comme cela sera le cas plus tard avec Arnuphe, Guilhem va trouver un guide, un modèle en qui il pourra avoir confiance, et cela va aussi contribuer à la construction de la personnalité de note héros. Jean d'Aillon nous livre là un roman agréable à lire, dont l'histoire et les personnages sont attachants.

Éditeur: J'ai Lu
Nombre de pages: 512
ISBN: 978-2-29006-914-1

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