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Romans policiers, Thrillers, Espionnage

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dimanche 9 septembre 2018 17:48

Je te vois, de Clare Mackintosh

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Je te vois

L’histoire :
Zoé Walker voit son portrait dans les petites annonces d'un journal. Après quelques hésitations et découvertes d'agressions, elle décide d'en parler à la police et de mener sa propre enquête.

Mon avis :
J’ai lu la version audio, réalisée par les éditions Audiolib. J’ai trouvé que la lectrice, Marcha Van Boven, avait un ton approprié, mais parfois un peu neutre et qui semble garder une distance avec le contenu.

J’ai souhaité lire ce roman car j’avais apprécié « Te laisser partir », du même auteur. Je dois dire que j’ai une petite déception à la fin de ma lecture, car j’ai trouvé ce roman en deçà du précédent. Dans ce thriller psychologique, l’intrigue est ficelée comme il faut, mais j’ai trouvé la fin décevante. La romancière a essayé de maintenir l’angoisse, comme dans un film fantastique de série B, mais à mon sens, ce n’est pas réussi. Les personnages de Zoé Walker et Kelly Swift déclenchent de l’empathie, même si j’ai trouvé que Zoé, par moments, aurait mérité des claques, au vu de sa pseudo psychose. Je ne l’ai pas trouvée très saine d’esprit dans ses réactions. Cela veut dire aussi que les éléments nécessaires à faire monter l’angoisse ont mal été intégrés.

Le personnage de Kelly est plus intéressant. Après une bavure, elle s’est retrouvée sur la touche. Avec l’affaire qui touche Zoé Walker, elle espère se remettre en selle, mais en même temps, elle n’a pas tiré un trait sur ses angoisses passées. Elle va devoir mener de front ses combats pour arriver à ses fins.
Les réseaux sociaux et leurs travers sont présents, comme dans de nombreux romans de cette décennie (il faut vivre avec son temps). Cela ne renouvelle pas le genre.
Le rythme est lent, l’auteur travaille sur la psychologie et essaie de faire monter la tension, mais peut-être est-ce dû à la version audio, cela n’a pas pris avec moi.

On découvre le criminel à travers ses pensées, ses analyses, qui s’entrelacent étroitement avec l’histoire, mais j’ai trouvé cela redondant. Au début, j’étais pris dans ses méandres, puis petit à petit, j’ai trouvé cela lassant, car il n’y avait pas d’avancée. La chute a confirmé mon ressenti. Clare Mackintosh aurait dû développer son épilogue au cours du roman.

Un roman qui fut une déception, dommage.

Titre: Je te vois
Auteur: Clare Mackintosh
Éditeur: Audiolib
Durée: 12h02
Lectrice: Marcha Van Boven
ISBN: 978-2-3676-2460-0
Date de publication: 14 mars 2018

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lundi 20 août 2018 22:18

Maudite !, de Denis Zott

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Maudite !

L’histoire:
Tony, qui regarde un match de l’Olympique de Marseille à la télévision, craque à cause d’une coupure de courant. Luce, sa compagne en fait les frais.

Mon avis :
En règle générale, j’aime moins les ouvrages de ce type. Or, là, j’ai apprécié cette lecture. C’est un roman glauque. Tous les personnages, sans exception, sont détestables, pour différentes raisons. Ils montrent tous ce qu’il y a de plus noir dans l’âme humaine. Ils n’ont aucune empathie (ou celle-ci est vite évacuée). Tout est centré sur leur petite personne. Et pourtant, c’est ce qui fait la force de ce roman.

Luce est le personnage central. Elle est jeune, droguée, et enchaîne les réactions stupides. Elle a dû oublier de se servir de son cerveau. À plusieurs moments, elle aurait mérité des claques. Son compagnon, Tony, est un dégénéré, et je pèse mes mots (à ce niveau, ce n’est plus être supporter d’une équipe). Les autres personnages sont à l’avenant, à des degrés divers (la police n’est pas épargnée). Le décor est la ville de Marseille, dont certains quartiers sont montrés comme des zones de non-droits où tout est possible.

Le roman est rythmé, il y a de l’action, de la violence. Je rappelle que c’est bien glauque, âmes sensibles s’abstenir. La vengeance est un plat qui se mange froid.

À lire !

Titre: Maudite !
Auteur: Denis Zott
Éditeur: Hugo Thriller
Nombre de pages: 414
ISBN: 978-27-55637-70-0
Date de publication: 07 juin 2018

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dimanche 5 août 2018 22:00

L’échange, de Rebecca Fleet

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L’échange

L’histoire :
Grâce à un site internet, Caroline et Francis échangent, pour une semaine, leur appartement londonien, contre une maison, dans une petite ville tranquille. Ils espèrent ainsi continuer à reconstruire leur couple qui en a bien besoin.

Mon avis :
Les chapitres alternent les événements présents avec ceux qui se sont déroulés deux ans auparavant. Cette structure commence à être récurrente dans certains thrillers. L’intrigue est classique, mais bien menée (je connais pourtant ce type de structure, et au moment du basculement, je me suis dit que l’auteur m’avait bien berné). On suit essentiellement Caroline à l’époque où son couple a explosé, mais aussi Francis et la personne qui a emménagé chez eux. C’est un roman à trois voix. Le récit est addictif. Autant je comprends la position de Caroline, même si je ne l’approuve pas, autant je n’ai pas accroché avec Francis. Comment ce dernier a-t-il pu sombrer à ce point ? Je n’ai pas réussi à trouver le point de rupture.
Caroline revit sa période adultère, que beaucoup de choses dans cette maison, pourtant aseptisée, lui rappellent. Cela la trouble énormément, car pour diverses raisons, elle n’a pas tiré un trait définitif sur ce passé. Elle finit par croire que c’est son ancien amant qui a échangé sa maison. S’engage alors un dialogue assez étrange par messageries interposées. Caroline commence à paniquer, et son comportement dérape sans qu’on comprenne vraiment pourquoi.

Par petites touches, le puzzle se reconstruit. Sans oublier les périodes actuelles où Caroline tire sur les cicatrices fragiles de son couple : tension et incompréhension règnent.
La période Caroline / Carl (son collègue et amant) reflète un bonheur intense. L’amante se sent considérer et revivre. Pourtant, tout s’arrête (en même temps, pourquoi l’herbe serait-elle plus verte ailleurs ?). Caroline renoue avec Francis alors que tout les éloigne, sauf leur fils Eddie. En même temps, on sent bien qu’elle est centrée sur elle-même, et que tout doit tourner autour d’elle.
À partir du moment où la vérité se fait jour, je me suis demandé ce qu’il allait en découler. Ce fut une petite déception, car la fin n’entraîne pas de grandes surprises (ce que j’aurais préféré).

Un roman agréable, mais convenu.

Service presse numérique des éditions Robert Laffont par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: L’échange
Auteur: Rebecca Fleet
Éditeur: Robert Laffont
Nombre de pages: 336
Traduction: Cécile Ardilly
ISBN: 978-2-2212-1624-8
Date de publication: 7 juin 2018

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mardi 19 juin 2018 16:18

Printemps acide, de Patrick Tudoret

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Printemps acide

L’histoire :
Roch le Stang, commissaire divisionnaire à Bordeaux, est convoqué à Paris. Abasourdi après la rencontre de ses supérieurs, il rentre à son hôtel en métro, et semble reconnaître quelqu’un qui lui écrit un SOS sur une vitre. À partir de ce moment, son instinct de flic reprend le dessus.

Mon avis :
De nouveau, après ma chronique d’hier, voici un roman très court. Il s’agit d’un policier.

L’auteur va à l’essentiel, sans fioritures, et il n’y a pas de temps morts. Les rebondissements sont peu nombreux, l’intrigue est linéaire. Il aurait peut-être été intéressant de développer un peu plus afin de donner plus de densité à l’histoire et au personnage principal.

Le récit reste vraisemblable, et c’est ce qui compte. De plus, il y a les ingrédients pour une adaptation à la télévision.

En cinq jours, Roch Le Stang évolue entre Bordeaux et Paris, et résout une affaire assez délicate. Il est le stéréotype du flic classique de romans: divorcé, ne vivant que pour son métier ou presque. La furtive rencontre dans le métro et les événements qui suivent vont le pousser à réfléchir quant aux choix qu’il a faits au cours de sa vie. Il a des états d'âme récurrents, ce qui le rend sympathique.

On le voit, avec l’aide de collègues, tirer les différentes ficelles de l’enquête, analyser les faits et créer des liens.

Pourquoi veut-on le mettre au placard ? Pourquoi a-t-on tué cette jeune fille ? Est-ce bien un amour de jeunesse qui l’a appelé à l’aide ?

Un bon roman détente. À découvrir.

Titre: Printemps acide
Auteur: Patrick Tudoret
Éditeur: De Borée
Nombre de pages: 178
ISBN: 978-2-8129-2347-0
Date de publication: 18 avril 2018

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dimanche 17 juin 2018 22:52

Mère Toxique, Alexandra Burt

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Mère Toxique

L’histoire :
Après des années d’absence, Dahlia revient à Aurora, auprès de sa mère. Quelque temps après, lors d’un jogging, elle découvre une personne gravement blessée. À partir de ce moment-là, sa mère, Memphis, commence à divaguer.

Mon avis :
Comme souvent, je me pose la question quant au choix du titre français par rapport à l’original: « The Good Daughter ». Pourquoi avoir choisi « Mère Toxique » ? Je trouve dommage que les éditeurs ne restent pas au plus proche du titre d’origine. J’ai plongé avec délectation dans l’ouvrage. C’est un roman à plusieurs voix, essentiellement celles de Dahlia et Quinn. L’auteur nous immerge dans une ambiance étrange, légèrement oppressante, sans qu’on comprenne d’où cela vient.

Dahlia se repenche sur son passé. Pendant des années, elle a erré avec sa mère de motel en motel. De plus, elle garde une certaine distance vis-à-vis de Memphis, qu’elle considère comme proche de la folie.
Ce roman est à deux voix : d’un côté Dahlia, et de l’autre Quinn. Même si j’ai rapidement eu des doutes, l’auteur a amené les différents éléments finement. C’est un livre lent, qui dégage une atmosphère, une relation particulière entre mère et fille, sans qu’elle soit réellement conflictuelle.
La paranoïa est au menu. Les secrets de famille sont légion. Ils ont déterminé la vie de Dahlia. Plus le récit avance, plus la romancière décortique la jeunesse tortueuse de la principale protagoniste.
Le plus difficile ? Les non-dits, le silence oppressant de Memphis aux questions de sa fille, jusqu’au dénouement.

Jusqu’où peut-on aller pour un enfant ?

À lire !

Service presse des éditions Denoël.

Titre: Mère Toxique
Auteur: Alexandra Burt
Éditeur: Denoël
nombre de pages: 462
Traduction: Perrine Chambon
ISBN: 978-2-207-14111-3
Date de publication: 3 mai 2018

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