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Romans policiers, Thrillers, Espionnage

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lundi 9 avril 2018 21:56

Qui ment ?, de Karen M. McManus

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Qui ment ?

L’histoire :
Lors d’une heure de colle, Simon, un lycéen, meurt. Les quatre camarades présents à ce moment-là sont rapidement soupçonnés. Qui ment ?

Mon avis :
J’ai vraiment aimé cette lecture, conseillée par ma femme[1]. C’est un roman à 4 voix. Même si j’ai eu quelques soupçons dès le début, dont une partie a été confirmée, j’ai rapidement été absorbé par l’intrigue et le récit de l’auteur. Cette dernière a réussi à créer un texte rythmé et une psychologie des personnages approfondie.

La vie des quatre lycéens se retrouve totalement bouleversée. On suit l’évolution de l’enquête, et surtout ce que cela engendre sur la vie sociale des protagonistes. En même temps, on découvre les petits secrets de chacun et, on cherche qui a pu tuer Simon : Bronwyn l’élève parfaite, Addy la jolie fille, Cooper le beau sportif, ou Nate le petit délinquant ? Ce rassemblement est un peu caricatural, comme les personnages, mais l’auteur va plus loin que cette première approche. Elle détaille les relations des adolescents, les différentes évolutions, et leur place dans la hiérarchie sociale de la communauté scolaire.

Le mobile du meurtre est assez tordu, mais en fin de compte, il cadre bien avec notre époque, et n’est absolument pas farfelu. Je n’ai pas ressenti de longueurs. L’histoire est intéressante. La romancière décrypte bien les processus à l’oeuvre chez les adolescents. C’est un ouvrage addictif.

À lire !

Service presse des éditions Nathan.

Titre: Qui ment ?
Auteur: Karen M. McManus
Éditeur: Nathan
Nombre de pages: 458
ISBN: 978-2-0925-7521-5
Traduction: Anne Delcourt
Date de publication: 22 mars 2018

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mercredi 4 avril 2018 22:05

Qui je suis, de Mindy Mejia

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Qui je suis

L'histoire :
À Pine Valley, le corps d’une jeune fille est retrouvé sauvagement mutilé. Le shérif Goodman pense qu’il s’agit de Hattie, disparue peu de temps auparavant. Il sait aussi que cela va déclencher une véritable onde de choc dans la petite ville.

Mon avis :
Il s'agit d'un roman à trois voix. C’est plutôt un roman policier qu'un thriller. Le récit est bien construit, et j’ai plongé dedans avec facilité. Le premier narrateur, Hattie, le personnage principal, a une personnalité attirante, mais quand le verni s’écaille, tout n’est pas forcément reluisant. Elle raconte sa dernière année passée dans sa campagne profonde, avant de partir pour son rêve : New York. Le deuxième narrateur est le shérif Goodman. Il nous fait part de son ressenti après le crime, et il nous donne le déroulement de l’enquête. Enfant du pays, il est bouleversé par ce qui est arrivé à la jeune fille. Le dernier narrateur est Peter Lund, professeur d’anglais au lycée de Pine Valley. Peter est dans cette ville perdue pour faire plaisir à sa femme qui est venue soutenir sa mère malade. Peter est dépaysé loin d’une grande ville, il se retrouve même désoeuvré.

Chaque chapitre concerne un narrateur qui nous fait découvrir un pan de l’histoire. C’est classique, mais bien mené, et l’auteur a réussi son intrigue. Les personnages sont travaillés. Hattie a un caractère complexe. Tout comme Peter, elle est torturée, mais pas pour les mêmes raisons. Elle cherche comment prendre sa place dans cette société, et elle n’a peut-être pas eu les bons réflexes jusqu'à maintenant.
Peter est un intellectuel. À Pine Valley, la culture, les spectacles, tout lui manque. De plus, sa femme est étrange. Depuis son retour dans sa ville natale, elle est distante, froide. Peter ne voit plus en elle la personne qu’il a épousée six ans plus tôt.
Malgré leur situation et leur comportement, les différents personnages ont déclenché de l’empathie en moi, sauf Mary, la femme de Peter. Elle ne pense qu’à sa mère. Son mari n’existe plus pour elle. Elle ne donne pas d’explication à son comportement, comme si elle souhaitait que la situation s’envenime.

La révélation finale est intéressante. C’était un de mes choix parmi tant d’autres, mais je ne l’avais pas placé en tête.

À lire !

Service presse numérique des éditions Mazarine par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: Qui je suis
Auteur: Mindy Mejia
Éditeur: Mazarine
Nombre de pages: 400
ISBN: 978-2-8637-4359-1
Traduction: Jean Esch
Date de publication: 21 mars 2018

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mardi 27 mars 2018 22:52

La fille du roi des marais, de Karen Dionne

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La fille du roi des marais

L'histoire :
Helena, 28 ans, découvre que son père, Jacob, s'est évadé de prison. Son mari ne connaissant pas son passé, la vie qu'elle a patiemment construite s'écroule. Helena décide de prendre les choses en main.

Mon avis :
L'histoire ressemble plus à un roman noir qu'à un thriller. C'est un récit lent, raconté par Helena. Cette dernière n'a pas déclenché d'empathie chez moi, ce qui est assez rare lors d'une lecture. La jeune femme raconte sa jeunesse dans le marais auprès de sa mère et son père, quand elle ne connaissait pas la vérité : sa mère avait été enlevée et était retenue prisonnière.
L'ambiance dans le marais est assez glauque et violente.

Jacob est un psychopathe. Il est manipulateur et narcissique. Il éduque Helena de façon brutale. Cela a sans doute influé sur le caractère de la jeune femme. Elle raconte son histoire avec beaucoup de détachement, elle est assez froide, calculatrice et aime tuer. D'ailleurs, elle s'est entraînée toute sa jeunesse, et même si elle a quitté le marais à l'âge de douze ans, adore toujours chasser.

L'auteur explique les relations complexes qui existent entre Jacob, Helena et sa mère. Cette dernière a toujours été effacée, faisant profil bas, et sa fille ne comprenait pas les raisons de cette situation. Elle en est venue à mépriser sa mère.
Au début des chapitres, on trouve un extrait de « La fille du roi de la vase », de Hans Christian Andersen. Cela donne une idée sur l’évolution du personnage d‘Helena pendant sa jeunesse, mais par moments, j’ai trouvé cela superflu.
Dès le début, on se doute de la chute finale, mais cela ne m’a pas dérangé, j’ai bien aimé ce récit. Par contre, il faut le préciser, on découvre que les trois protagonistes principaux sont assez dérangés.

À découvrir.

Service presse numérique des éditions JC Lattès par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: La fille du roi des marais
Auteur: Karen Dionne
Éditeur: JC Lattès
Nombre de pages: 400
ISBN: 978-2-7096-5921-5
Traduction: Dominique Defert
Date de publication: 7 mars 2018

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mercredi 21 mars 2018 22:40

De la terre dans la bouche, d’Estelle Tharreau

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De la terre dans la bouche

L’ histoire :
À la mort de Rose, sa grand-mère, Elsa découvre qu’elle hérite d’une maison dont elle ignorait l’existence. Intriguée, elle se rend sur place.

Mon avis :
L’intrigue est intéressante et l’histoire est bien menée. Les personnages sont crédibles malgré le côté romance cousue de fil blanc entre les deux principaux protagonistes. Les différents personnages ont des caractères bien trempés, même chez ceux qui sont secondaires. Il y a beaucoup de non-dits et de rancoeur chez les anciens du village qui ont connu cette guerre.
Elsa veut en savoir plus sur cette maison qui appartenait à sa grand-mère, et ses premières découvertes sont étranges. Sur place, elle va rencontrer Fred qui, lui aussi, sera perturbé par certaines informations.

Le petit village de Mont-Éloi est assez conservateur, et les anciens ne souhaitent pas remuer le passé, surtout quand il y a des choses à cacher, jusqu’à l’intérieur même des familles (celle d’Elsa et celle de Fred).
Les thèmes abordés relatifs à la Seconde Guerre mondiale concernent la résistance, la collaboration, mais aussi la prostitution (cette dernière étant très encadrée à l’époque). Il s’agit aussi d’une quête d’identité à laquelle se livre la jeune femme.

Ma lecture a été agréable, et j’ai apprécié cet ouvrage qui est un mélange de thriller et de roman historique. Il n’est pas très long, et il y a du rythme avec un peu d’action sur la fin.

À découvrir.

Service presse numérique des éditions Taurnada.

Titre: De la terre dans la bouche
Auteur: Estelle Tharreau
Éditeur: Taurnada
Nombre de pages: 260
ISBN: 978-2-3725-8038-0
Date de publication: 18 janvier 2018

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mercredi 14 mars 2018 22:40

Que le diable soit avec nous, d’Ania Ahlborn

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Que le diable soit avec nous

L’histoire :
Deer Valley, Oregon. Le jeune Jude Brighton a disparu. Son cousin et meilleur ami, Stevie Clark, dix ans, veut tout faire pour le retrouver. Heureusement, quelques jours plus tard, Jude réapparaît. Or, Stevie remarque que son cousin a changé.

Mon avis :
J’ai un avis très mitigé sur ce livre. On suit essentiellement cette histoire avec Stevie. Le jeune garçon a des soucis d’élocution et son entourage lui attribue quelques problèmes mentaux. Il est complètement désemparé par la disparition de Jude et on ne peut pas dire que tout se passe pour le mieux au sein de son foyer : un père qui s’est sauvé, un beau-père violent, on ne peut pas parler de foyer équilibré. C’est encore un roman ayant pour décor l’Amérique profonde, mais il s’agit d’une simple esquisse.
Jude vit juste à côté avec Mandy, la tante de Stevie. C’est un garçon turbulent et violent. Les personnages sont un brin caricaturaux. Stevie a l’air esseulé: personne ne le comprend. Jude est un jeune garçon rebelle, car il a perdu son père.
L’auteur fait tout pour faire monter la tension. Je trouve que c’est assez réussi lors de la première partie. Ensuite, j’ai eu l’impression qu’un soufflé retombait et que cela partait dans de la surenchère.

À un moment, le récit bascule dans l’horreur, et c’est à partir de la deuxième partie que j’ai commencé à relâcher mon attention. J’ai trouvé le récit trop convenu, trop superficiel, n’ayant pas assez d’épaisseur, bien loin d’un récit comme « Troupe 52[1] ». Ce que renforce l’épilogue en voulant donner une fin type film de « série B ».

Le roman est en trois parties. La première met en place l’intrigue et essaie d’apporter des éléments de tension. On s’attache au personnage de Stevie. On essaie de le comprendre, alors que la réaction de son entourage est inadmissible. La deuxième apporte des éléments de réponses à l’intrigue avec de nouveaux protagonistes. La troisième réunit les différents aspects pour donner une réponse.
L’auteur essaie de tourner sur l’idée « réalité ou psychose ?», et je trouve que le résultat n’est pas convaincant. Dans le roman, de nombreux personnages auraient besoin d’une thérapie (Terry, Stevie, Rosie, Jude, etc.)

Je ressors déçu de ma lecture.

Service presse des éditions Denoël.

Titre: Que le diable soit avec nous
Auteur: Ania Ahlborn
Éditeur: Denoël
Nombre de pages: 349
ISBN: 978-2-207-13974-5
Traduction: ‎Samuel Sfez
Date de publication: 8 février 2018

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