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Romans policiers, Thrillers, Espionnage

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dimanche 24 décembre 2017 19:59

L’homme aux deux ombres, de Steven Price

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L’homme aux deux ombres

L’histoire :
William Pinkerton est à Londres depuis six semaines. Un soir, une femme qu’il recherche, Charlotte Reckitt, se jette à l’eau. Tout en étant perturbé, William rend visite à d’anciens amis de son père et leur parle d’un certain Edward Shade...

Mon avis :
J’ai déjà quelques remarques à faire sur l’ouvrage : pour une fois, je trouve que le titre français est mieux que le titre original, ce qui est assez rare pour être signalé. Par contre, je trouve la couverture française loin derrière la couverture originale. De plus, lors de ma lecture, j’ai relevé deux ou trois erreurs dans le nom des personnages (Shore à la place de Shade, par exemple). Il est dommage que cela n’ait pas été repéré lors des relectures. Enfin, je regrette que les normes concernant les dialogues n’aient pas été respectées par l’auteur (pas de tirets, de guillemets, etc), car cela a rendu délicat le début de ma lecture, même si je me suis rapidement adapté.

Il s’agit d’un long roman, presque huit cents pages. Il n’y a pas beaucoup d’action, mais je n’ai pas ressenti de longueurs. Il ne s’agit pas réellement d’un roman policier, ce côté est plutôt au second plan. On découvre surtout la vie de deux personnages : Adam Foole et William Pinkerton. L’histoire principale se déroule en 1885 à Londres. L’auteur fait quelques bonds en 1862, aux États-Unis et en Afrique du Sud en 1874, enfin le roman se termine par un épilogue en 1913.
Les passages sur la Guerre de Sécession, vue sous l’angle des services secrets sont très intéressants. Les personnages ont de l’épaisseur. Ils sont complexes, loin des stéréotypes. Je me suis vite attaché à Adam Foole. Il est étrange, impénétrable et il est rattrapé par son passé.
William Pinkerton est obsédé par un homme qui apparemment n’existe pas, que son père a poursuivi pendant des années : Edward Shade. Très lentement, le romancier tisse les liens qui relient les protagonistes. Et dans ce Londres brumeux, rien n’est blanc ou noir, tout est gris et complexe, comme la vie. Steven Price a réussi à rendre tangible son récit.
Les personnages secondaires, eux aussi, dans l’ensemble, sont réussis : Blackwell, Fludd, Molly. Je regrette que l’auteur n’ait pas trouvé le moyen de dire ce que certains d’entre eux étaient devenus.

Après lecture, je trouve qu’il se dégage de ce roman une certaine violence, ou plutôt une certaine détresse : Guerre de Sécession, Policiers et détectives qui emploient facilement la manière forte, pauvreté et vie de misère de nombreux habitants de Londres, surtout de certains quartiers dont il est question dans le roman.

À lire !

Service presse des éditions Denoël.

Titre: L’homme aux deux ombres
Auteur: Steven Price
Éditeur: Denoël
Nombre de pages: 784
ISBN:978-2-2071-2566-3
Traduction: Pierre Ménard
Date de publication: 9 novembre 2017

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mardi 5 décembre 2017 20:46

La disparue de Noël, de Rachel Abbott

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La disparue de Noël

L’histoire :
Lors d’une soirée d’hiver, une voiture a un terrible accident. La conductrice meurt. Sa petite fille Natasha, âgée de six ans, disparaît. Six ans plus tard, elle réapparaît dans la cuisine familiale. Son père, David, a refait sa vie avec Emma.

Mon avis :
C’est le deuxième roman de Rachel Abbott que je lis. Dans cette histoire, on trouve de nouveau l’inspecteur Tom Douglas (il s’agit même du quatrième tome le concernant d’après ce que j’ai lu). J’ai davantage apprécié ce roman que le précédent[1] . Si l’intrigue reste classique et certaines ficelles toujours aussi simples, j’ai rapidement été absorbé par l’histoire, même si au départ, j’ai trouvé quelques incongruités : une petite fille disparaît pendant six ans, elle réapparaît, dit qu’elle ne veut pas voir la police, et son père accepte. Même si par la suite, cette situation s’explique, c’est un peu étrange.

La mise en place est un peu lente, mais cela ne m’a pas dérangé. J’ai pris plaisir à retrouver l’inspecteur Tom Douglas, ainsi que quelques côtés de sa vie privée, avec l’intrigue concernant la mort de son frère Jack (que je ne trouvais pas assez développée dans « Une famille trop parfaite ».

Le retour de Natasha ne se fait pas sans douleur. Pendant un long moment, j’ai douté, échafaudé de nombreuses hypothèses. Derrière un caractère revêche, il y a pourtant une petite fille meurtrie.
Je n’ai pas trop apprécié David. Dès le début, il a un comportement étrange avec sa fille, ainsi qu’avec Emma. Cette dernière est une mère qui adore son fils (Ollie). Le retour de Natasha va faire apparaître des fissures dans son couple, qu’un événement en particulier va vraiment faire voler en éclat et conduire au bord de l’abîme.
Après le personnage de Tom, c’est celui d’Emma qui est, selon moi, le plus intéressant. On peut reprocher à l’auteur le côté stéréotypé de certains personnages, surtout dans le camp des méchants, mais au vu de l’histoire, cela reste acceptable. De plus, j’ai bien aimé l’un des éléments de la fin, même si j’aurais préféré autre chose.

Le style de l’auteur reste agréable. C’est fluide et bien construit.

À découvrir.

Service presse numérique des éditions Belfond par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: La disparue de Noël
Auteur: Rachel Abbott
Éditeur: Belfond
Nombre de pages: 460
ISBN:978-2-7144-7122-2
Traduction: Muriel Levet
Date de publication: 2 novembre 2017

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mercredi 15 novembre 2017 22:53

Dernière escale, de James Patterson

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Dernière escale

L’histoire :
Afin de recoller des liens distendus, les Dunne partent en croisière avec le voilier familial. Le voyage va très vite tourner au cauchemar.

Mon avis :
Il s’agit d’un roman de vacances, pour se détendre. C’est un thriller comme sait en faire James Patterson. L’histoire est très classique, mais le romancier maîtrise complètement ce type de récit. Il y a de nombreux rebondissements, même si on devine rapidement certaines ficelles, et qu’il y a peu de surprises. Les méchants sont vraiment méchants et sans nuance; c’est la même chose pour les gentils.

La famille Dunne est stéréotypée : anorexie et drogue chez les enfants, adultère chez les parents. Les relations entre les membres sont tendues.
Tous les ingrédients sont réunis pour un résultat explosif. L’écrivain va à l’essentiel et c’est peut-être l’une de mes déceptions quant à ce livre : l'auteur aurait dû développer le caractère des personnages afin de donner plus d’épaisseur à l’ensemble.

Les chapitres sont courts afin de donner du rythme au récit, et c’est réussi. Le gros avantage, c’est que ce roman est très facile à lire. Un livre plaisant et agréable, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Titre: Dernière escale
Auteur: James Patterson
Éditeur: Le Livre de Poche
Nombre de pages: 384
ISBN: 978-2-2531-5821-9
Traduction: Philippe Hupp
Date de publication: 02 novembre 2011

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mardi 7 novembre 2017 21:35

Jeux de miroirs, de E.O. Chirovici

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Jeux de miroirs

L’histoire :
Peter Katz, agent littéraire, reçoit une lettre étrange avec un début de manuscrit. Un peu désabusé, il commence sa lecture et découvre une étrange affaire de meurtre non résolu vingt ans plus tôt.

Mon avis :
J’ai lu ce livre sur les conseils très appuyés de ma femme. J’ai pris un grand plaisir, le roman se lit assez vite. Le début est très prenant. Cette ébauche de manuscrit absorbe le lecteur et plante parfaitement le décor.
À partir de ce moment, Peter Katz voudra en savoir plus. Il va engager une personne pour mener l’enquête. Il veut le manuscrit ou les éléments lui permettant de découvrir la vérité sur le meurtre de l’éminent professeur.

Le livre se découpe en trois parties, ayant chacune un narrateur différent : Peter Katz, John Keller (le journaliste), et Roy Freeman (ancien policier). Il n’y a pas beaucoup d’action. Petit à petit, on découvre les différents protagonistes et la vie qu’ils menaient à l’époque, un peu avant la mort du professeur Wieder. Les histoires vont s’entrecroiser et on essaie de repérer les indices nous permettant de démêler le vrai du faux. Ce roman est une véritable intrigue à tiroirs. Par contre, je trouve que l’auteur n’a effleuré que la surface de ses personnages (le professeur Wieder, Richard, Laura). Il aurait pu être intéressant de développer ce côté-là, cela aurait donné plus de densité au récit. J’ai trouvé qu’à la fin du roman, il manquait certaines informations, certaines allusions que l’auteur a faites, mais n’a pas explicitées, ce qui est dommage (exemple, les rapports entre Richard et Laura).
Dans cet ouvrage, on cherche qui ment et pourquoi, parmi les différents protagonistes, et on a l’embarras du choix !

À découvrir !

Titre: Jeux de miroirs
Auteur: E.O. Chirovici
Éditeur: Les Escales
Nombre de pages: 304
ISBN: 978-2-3656-9202-1
Traduction: Isabelle Maillet
Date de publication: 26 janvier 2017

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vendredi 3 novembre 2017 21:44

Pas un mot, de Brad Parks

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Pas un mot,

L’histoire :
Le juge Scott Sampson reçoit un SMS de sa femme Alison. Qu’il ne se dérange pas, c’est elle qui reprend les enfants à l’école. Le soir, elle rentre seule. Les parents, affolés, découvrent que leurs enfants, Emma et Sam, ont été enlevés.

Mon avis :
J’ai un avis très mitigé sur ce roman. Il s’agit d’un récit effectué par Scott. On entre tout de suite dans le vif du sujet. Mais lorsque les enfants sont enlevés, mon ressenti est étrange quant à la réaction des parents. J’ai trouvé que c’était plat, incongru. Cela m’a fait penser à quelque chose du style: « Ah ? Les enfants ont été enlevés ? On se fait un resto ? »
Ensuite, la réaction d’Alison vis-à-vis de la baby-sitter en sens inverse est complètement disproportionnée.

Il ne faut pas s’attendre à de grandes actions ou de très gros rebondissements. On suit surtout le juge Scott Sampson dans son travail, dont il nous fait découvrir, dans les grandes lignes, les coulisses et le mode de fonctionnement.
Certains passages concernent les ravisseurs. On comprend vite que ce ne sont que des exécutants, de véritables brutes, et on cherche le cerveau de l’affaire.

Les parents, et surtout Scott, se mettent à douter de tout le monde ou presque, car ils ne comprennent pas le but de l’enlèvement d’Emma et Sam. C’est le juge qui nous fait part de ses pensées, de ses réactions. Il nous raconte la vie de chacune des personnes qu’il analyse : ses employés, ses amis politiques, etc. On assiste quand même à une petite déchéance physique des parents au cours de l’histoire, mais j’ai trouvé que le récit n’avançait pas. L’auteur brouille les pistes (ou plutôt n’en donne pas vraiment) jusque vers la fin de l’ouvrage. Celle-ci est spectaculaire et larmoyante à souhait, mais j’ai trouvé que Scott, qui raconte, était complètement détaché, ce qui est gênant au vu des événements.

Une lecture que je ne recommande pas.

Service presse numérique des éditions Mazarine par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: Pas un mot,
Auteur: Brad Parks
Éditeur: Mazarine
Nombre de pages: 508
ISBN: 978-2-8637-4450-5
Traduction: Samuel Todd
Date de publication: 11 octobre 2017

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