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Romans policiers, Thrillers, Espionnage

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mardi 21 mars 2017 22:35

La fille d'avant, de JP Delaney

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La fille d'avant

L'histoire :
Jane postule pour la location d’une superbe maison. Les conditions pour y vivre sont draconiennes, mais le prix mensuel dérisoire. Peu de temps après, elle découvre que l’ancienne locataire est morte dans d’étranges conditions.

Mon avis :
Il s'agit d'un roman psychologique. L'histoire se déroule à deux moments différents, qui alternent : quand Emma était locataire de la maison, et quand Jane le devient. On suit parallèlement les deux jeunes femmes dans leur vie à l'intérieur de cette étrange maison. On découvre les motivations d'Emma et de Jane, leur caractère, leurs doutes.
Ce sont deux personnages émotionnellement troublés par leur passé proche. Cela influe sur leur personnalité et la location de cette superbe maison doit leur permettre de prendre un nouveau départ.
Le personnage d’Edward est assez étrange : c’est quelqu’un de psychorigide, et on a l’impression qu’il a une idée derrière la tête. Ce que laisse transpirer l’auteur n’a rien de bien sympathique.
Simon, l’ancien petit ami d’Emma, ne se remet pas de la disparition de cette dernière. Il se dit que s’il avait été présent, cela ne se serait pas produit.

Ce qui fait froid dans le dos, au cours de la lecture, c'est la découverte du questionnaire qui prélude à la sélection du locataire, ainsi que toutes les règles afférentes à l'utilisation de la maison. À mon sens, c'est assez malsain.
Jane va être troublée par sa ressemblance avec Emma, et va effectuer des recherches afin de comprendre ce qui a pu aboutir à la mort de la jeune femme.

L'auteur rend bien l'ambiance du One Folgate Street, où tout est épuré, blanc et immaculé. Mais au-delà des apparences, une oppression latente est présente et cela s'intensifie petit à petit, jusqu'au final. Il y a plusieurs petits rebondissements qui maintiennent la tension.
Les chapitres sont courts et donnent du rythme à l'histoire. L'écriture est fluide. Ce roman est très agréable à lire.
Qui manipule qui ? Ce qui semble simple en apparence est beaucoup plus complexe.

À découvrir.

Service presse des éditions Mazarine par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: La fille d'avant
Auteur: J.P. Delaney
Éditeur: Mazarine
Nombre de pages: 432
Traduction: jean Esch
ISBN: 978-2-8637-4449-9
Date de publication: 8 mars 2017

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lundi 27 février 2017 23:01

Le cri du corps mourant, de Marcel Audiard

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Le cri du corps mourant

L’histoire :
En sortant du collège, Puce va chercher son petit frère, François, dix ans, à la sortie de l’école. Une fois sur place, elle découvre que son frère a été enlevé par le père de celui-ci sous un motif fallacieux. L’adolescente décide rapidement de prendre les choses en main.

Mon avis :
Je ne peux pas commencer cette chronique sans préciser que Marcel Audiard est le petit-fils de Michel Audiard, ce dernier étant, à mon sens, le plus grand dialoguiste du cinéma français du vingtième siècle («Les Tontons flingueurs», «Le Pacha», etc). Quand on a passé une partie de son enfance sur les plateaux, dans le milieu du cinéma, cela laisse des traces.

J’ai été attiré par ce livre pour son titre et sa couverture. J’ai bien aimé le style du romancier, fortement influencé par l’héritage familial. Certains pourront trouver ça un peu lassant à la longue, mais de mon côté, j’ai apprécié, malgré le fait que le style alourdisse la fin de l’histoire et rende les derniers chapitres un peu trop lents pour moi. Il n’y a pas de gros rebondissements, mais j’ai pris plaisir à suivre les différents personnages, et surtout Puce et ses camarades.

Puce a quatorze ans et est anorexique. Mourad, Blanche, Louis et Castille l’accompagnent dans ses péripéties. Les enfants décident d’enquêter sur la disparition de François, car ils ont une confiance très limitée en les forces de l’ordre.
Raoul, le père de François et beau-père de Puce, est un alcoolique notoire. Il ne vit que pour et par la boisson.
Odile, la mère de Puce, donne l’impression d’être totalement à côté de la plaque. Son fils a été enlevé, mais elle continue à travailler et à se renseigner uniquement le soir pour savoir s’il y a eu des nouvelles. C’est un comportement somme toute étrange.
François est un enfant débrouillard (peut-être trop, vu son âge).
Les méchants sont rodés au niveau de leur magouille, mais ils sont un peu stupides sur les bords. Les policiers n’ont pas le beau rôle, et passent, dans ce premier volume, pour des abrutis.
Il y a beaucoup de choses peu crédibles dans ce roman, mais je me suis laissé prendre au jeu des intrigues (les différents enlèvements, les liens entre eux, les motifs de Raoul, et les liens qu’il y a avec Odile Volponi).

La fin m’a laissé sur ma faim. Après quelques recherches, j'ai constaté que l’auteur, dont c’est le premier livre, précise, dans quelques articles de presse, qu’il s’agit d’une trilogie. Cela explique mieux la situation et les non-réponses à de nombreuses questions.

À découvrir, en espérant que les autres volumes ne tardent pas trop.

Service presse des éditions Le Cherche Midi par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: Le cri du corps mourant
Auteur: Marcel Audiard
Éditeur: Le Cherche Midi
Nombre de pages: 400
ISBN: 978-2-74915-414-5
Date de publication: 2 février 2017

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mercredi 22 février 2017 23:35

Cet été-là, de Lee Martin

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Cet été-là

L’histoire :
Katie, 9 ans, disparaît un soir d’été, alors qu’elle ramène des livres à la bibliothèque. Trente ans après, entre rancœur et désespoir, les différents protagonistes reviennent sur les événements.

Mon avis :
Ce livre est empli de noirceur. C’est un roman polyphonique. Ce sont les différents protagonistes qui racontent comment les événements se sont déroulés trente ans auparavant dans cette petite ville de l’Indiana. L’intrigue est classique, mais c’est rondement mené.

Le lecteur ressent bien qu’il n’a aucune prise sur le récit. Il ne fait que subir ce qui est raconté. Comment et pourquoi la petite Katie a-t-elle disparu ?

Le roman est lent. Les chapitres changent de narrateur, et il y a un va-et-vient entre les dates du 5 et 9 juillet. C’est un puzzle qu’il faut reconstituer petit à petit. Je me suis plongé avec attention dans le récit, et j’ai été absorbé par l’ambiance étrange. En même temps, le narrateur principal, Henry Dees, n’hésite pas à interpeller le lecteur, dont il fait, par la même occasion, un voyeur.

Pendant le récit, les protagonistes omettent des éléments, qui se révèlent par la suite, et qui assombrissent encore plus l’ensemble. D’ailleurs, les différents personnages n’ont pas déclenché d’empathie chez moi (même les parents de Katie).

L’écriture est fluide. De nombreux chapitres sont très courts, donnent un petit rythme à la lecture, et il y en a deux ou trois beaucoup plus longs. L’auteur fait tout pour déclencher des sensations, un ressenti, et c’est réussi. Cette lecture a été addictive.

À lire !

Service presse des éditions Sonatine par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: Cet été-là
Auteur: Lee Martin
Éditeur: Sonatine
Nombre de pages: 320
Traduction: Fabrice Pointeau
ISBN: 978-2-3558-4558-1
Date de publication: 9 février 2017

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dimanche 18 décembre 2016 11:32

Troupe 52, de Nick Cutter

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Troupe 52

L'histoire : Tim Riggs emmène cinq scouts (Kent, Max, Ephraïm, Newton, Shelley) pour trois jours de camping sur une île inhabitée. Il s’agit de la troupe 52 qui doit effectuer son dernier rite d’initiation. Mais le séjour ne va pas se dérouler comme prévu.

Mon avis : Amateurs de frissons, voici un roman bien glauque. Chaque scène, chaque événement pousse plus loin l'ambiance sombre et tendue de cette histoire. C'est un véritable huis clos qui se déroule sur cette île déserte. Nick Cutter appuie là où ça fait mal : l'histoire concerne essentiellement cinq adolescents, ce qui marque plus les esprits.

La situation dramatique va libérer les plus bas instincts. L'auteur s'appuie sur l'analyse psychologique des personnages. Il creuse le comportement des cinq protagonistes et leur ressenti. Leurs caractères et leur moi profond sont mis à nu : cela fait froid dans le dos. Mais cela ne s'arrête pas là. En effet, les descriptions sont très précises. Le romancier fait appel à tous nos sens pour nous plonger dans le récit (scènes violentes, odeurs, sensations, etc).
Afin d'apporter un éclairage complet, l'histoire est entrecoupée de coupures de presse, d'extraits de procès qui ont eu lieu après les événements.

C'est bien écrit, agréable. Or, lors de ma lecture (en dehors du côté gore), j'ai ressenti quelques longueurs, surtout sur la fin, avec certains passages descriptifs. De plus, les passages gores peuvent être difficiles à appréhender pour un public plus sensible ou n'ayant pas le recul nécessaire. Je pense aussi que le roman est découpé de manière à pouvoir facilement être transposé en film.

Nick Cutter est l’un des pseudonymes de Craig Davidson[1], un auteur canadien. D’autres romans sous ce nom sont parus ou à paraître[2] (uniquement en anglais pour le moment).

À lire si vous aimez frissonner.

Service presse des éditions Denoël.

Titre: Troupe 52 (The Troop)
Auteur: Nick Cutter
Éditeur: Denoël
Nombre de pages: 446
Traduction: Éric Fontaine
ISBN: 978-2-207-13238-8
Date de publication: 14 novembre 2016

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dimanche 11 décembre 2016 22:09

A comme apocalypse, de Douglas Preston et Lincoln Child

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A comme Apocalypse

L’histoire :
Gideon Crew reprend rapidement du service. Eli Glinn veut détruire une météorite très particulière se trouvant au fond de l’océan. On apprend qu’il est responsable de ce qui est arrivé cinq ans plus tôt lors du transport de cette énorme pierre.

Mon avis :
Voici la quatrième aventure de Gideon Crew[1][2][3] . Le titre original est « Beyond the Ice Limit » (je ne reviens pas sur le mauvais choix français pour les titres, que j’ai déjà expliqué dans les chroniques précédentes). Ce roman peut être lu indépendamment des trois autres, mais il est préférable de les avoir lus afin de bien comprendre la personnalité de Gideon. Ce livre est aussi la suite d’« Ice limit », paru en 2002, chez l’Archipel, mais les éléments nécessaires sont fournis pour bien appréhender l’histoire. Le côté technique des recherches sous-marines reste crédible.

On entre rapidement dans le vif du sujet. Le récit est rythmé, mais certaines scènes sont un peu trop lentes à mon goût. Comme dans le tome précédent, Gideon a plutôt un rôle de suiveur, d’exécutant. Il ne prend pas d’initiative, et là, c’est un peu dommage.

On découvre plus de choses sur Eli Glinn et son passé. Il n’est peut-être pas si insensible que ça, mais cela ne dure pas très longtemps. Certaines situations sont un peu tirées par les cheveux (exemple: les relations entre Gideon et Alex, ainsi que des scènes d’action), mais on reste dans la tonalité de la série.

Je trouve que la part belle de l’histoire est pour la météorite. Elle est au centre du récit. Tout tourne et converge vers elle. Il y a de la science-fiction et cela donne du piment à l’ensemble, même si on se doute, en partie, du dénouement. Ce dernier arrive en quelques pages et ensuite on passe à l’épilogue. Il aurait été intéressant de développer un peu cet entre-deux. Cela aurait donné plus de consistance à cette histoire.

Suspense, aventure, horreur sont au menu pour notre plus grand plaisir.

Service presse des éditions l'Archipel par l'intermédiaire de l'agence de communication Lp Conseils.

Titre: A comme Apocalypse (Beyond The Ice Limit)
Auteur: Douglas Preston / Lincoln Child
Éditeur: l'Archipel
Nombre de pages: 369
Traduction: Sebastain Danchin
ISBN: 978-2-8098-2059-1
Date de publication: 9 novembre 2016

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