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Romans policiers, Thrillers, Espionnage

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samedi 16 mai 2020 14:12

Freeman, de Roy Braverman

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Freeman

L’histoire :
En Louisiane, pendant un ouragan, un mafieux, alors qu’il est sous la surveillance du FBI, se fait voler deux millions de dollars. Les deux camps mènent l’enquête pour comprendre comment cela a pu se produire.

Mon avis :
C’est le premier roman de cet auteur que je lis. C’est le troisième volume d’une série («Hunter», «Crow», «Freeman»), mais il peut être lu de manière indépendante, même s’il doit être plus intéressant d’avoir lu les deux premiers avant celui-ci.

Je me suis demandé pourquoi l'auteur avait choisi «Freeman» comme titre, alors que les personnages principaux sont plutôt les inspecteurs Beauregard et Howard. C’est sans doute pour faire un lien avec les deux autres tomes, mais Freeman a plutôt un rôle secondaire ici. L’ambiance est assez sombre, sordide parfois (l’enquête sur la mort du jeune noir), la corruption est omniprésente. J’ai eu l’impression d’être dans un autre monde où la loi, c’est pour les autres.

Zacharie Beauregard et Doug Howard mènent l’enquête. Les deux coéquipiers se complètent, mais n’ont pas vraiment d’affinités. Ils ont plutôt tendance à travailler séparément, et mettre en commun ensuite. Chacun a des secrets, et ne se fait guère d’illusions sur le genre humain.
J’ai bien aimé l’Arménien. J’ai trouvé qu’il apportait une touche plus légère au récit. L’intrigue est prenante, même s’il n’y a pas de véritables rebondissements. Les descriptions de la Nouvelle-Orléan et du bayou sont très précises. Le romancier nous plonge dans l’ambiance des lieux. Plusieurs histoires se croisent, se mélangent, le tout magistralement orchestré par l’auteur.

À lire.

Service presse numérique des éditions Hugo roman par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre:Freeman
Auteur: Roy Braverman
Éditeur: Hugo Roman
Nombre de pages: 520
ISBN: 978-2-7556-4478-4
Date de publication: 6 février 2020

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jeudi 23 avril 2020 21:53

Survivre, Vincent Hauuy

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Survivre

L’histoire :
2035, dans les Alpes. Florian Starck vit en marge de la société suite aux bouleversements climatiques des dernières années. À la demande de sa sœur, et après hésitation, il va accepter de participer à une émission de télévision où il va devoir aider une candidate à la survie en milieu hostile.

Mon avis :
En cette période de pandémie, j’ai trouvé que le titre était approprié (même si le choix a été fait avant). Certains thèmes, à mon sens, ne sont pas assez creusés (l’intelligence artificielle par exemple), mais ce n’est pas le but premier de l’auteur. Derrière les thèmes travaillés se profile la survie de l’humanité dans un climat totalement déréglé et avec l’aide de la technologie. Il y a aussi les émeutes, les complots politiques, etc. (On peut voir les mêmes thèmes, sous un angle différent, dans « Lou, après tout », de Jérôme Leroy).
L’auteur plante bien le contexte de son histoire. Les candidats s’entraînent à survivre en milieu hostile: filtrer de l’eau avec une paille, se servir d’un caillou comme d’un couteau, etc. Le producteur de l’émission, un milliardaire, pense que l’intelligence artificielle peut apporter une aide et une réponse aux problèmes climatiques. Il a aussi ses détracteurs, qui sont violents.
La situation est réaliste et glaçante. L’histoire se met en place lentement, et il y a un peu d’action avec quelques rebondissements intéressants.

Les divers protagonistes déclenchent de l’empathie chez le lecteur. Florain Starck est un baroudeur qui a connu un drame familial. C’est un ancien journaliste au caractère trempé, spécialiste de la survie. Il est attachant et se pose beaucoup de questions. Or, j’ai trouvé que l'idée de la voix de sa fille qu’il entend dans sa tête était mal ficelée. Je n’ai pas compris quelle en était l’utilité.
Zoé, la jeune fille de seize ans, issue d’une banlieue pauvre, participe à l’émission pour des raisons un peu énigmatiques. Sa santé n’est pas excellente et son humeur varie.
La relation entre les deux personnages est emplie de pragmatisme.
C’est un roman bien mené, au style agréable, qui m’a apporté un bon moment de détente.

Malgré les petits défauts relevés, ce roman est à lire!

Service presse numérique des éditions Hugo Roman par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: Survivre
Auteur: Vincent Hauuy
Éditeur: Hugo Roman
Nombre de pages: 424
ISBN: 978-2-7556-4750-1
Date de publication: 19 mars 2020

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lundi 20 avril 2020 20:03

La cave aux poupées, de Magali Collet

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La Cave aux poupées

L’histoire :
Manon raconte sa vie quotidienne : elle aide son père à séquestrer des jeunes filles, préadolescentes de préférence, afin que son père ait des poupées sexuelles à son service.

Mon avis :
Il s’agit d’un roman court. L’auteur montre l’emprise psychologique et la peur que peut provoquer un pervers narcissique sur son entourage. Malheureusement, je n’ai pas accroché au récit glauque de la jeune fille. Les faits sont durs, malsains. La violence est quotidienne. Malgré son âge, Manon garde des réactions enfantines. Elle préfère que ce soient les prisonnières qui souffrent plutôt qu’elle. Au cours du récit, des doutes apparaissent, et en même temps, j’ai eu l’impression que Manon prenait du plaisir à cette situation.

À la lecture, j’ai compris qu’elle était une victime, or son comportement est ambigu. Elle s’attache à leur dernière victime, mais la peur qu'elle a de son père est toujours plus forte. D’ailleurs, elle le nomme toujours « Le père ». Les noms des protagonistes n’existent pas, ou rarement. Ce sont juste des objets. Ils sont dépersonnalisés.
Un huis clos insoutenable.

Service presse numérique des éditions Taurnada.

Titre: La Cave aux poupées
Auteur: Magali Collet
Éditeur: Taurnada Editions
Nombre de pages: 211
ISBN: 978-2372580663
Date de publication: 19 mars 2020

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mardi 25 février 2020 22:09

Collectif Blackbone, T1 : Coltan Song, de Manu Causse

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Collectif Blackbone, T1 : Coltan Song

L’histoire :
Marie Forget, 18 ans, vient de perdre sa mère dans un accident. Lorsqu’elle nettoie l’appartement de location, elle a une étrange conversation via Internet. Ce contact doute de la mort accidentelle de sa mère.

Mon avis :
Il s’agit d’un roman écrit à plusieurs (quatre personnes : Manu Causse, Maylis Jean-Préau, Marie Mazas, Emmanuelle Urien), premier tome d’une nouvelle série voulant aborder des thèmes forts et actuels. Celui-ci aborde la fabrication des téléphones portables, et il faut dire que cela fait froid dans le dos. Le début du roman met tout de suite dans l’ambiance avec une scène dramatique. Les premiers chapitres alternent entre le passé et le présent pour raconter les vingt dernières années d’Irène.

L’histoire ressemble plus à une enquête journalistique. Marie est une jeune fille brillante, bouleversée par la mort inattendue de sa mère. Afin d’obtenir des réponses aux questions qu’elle se pose, un trio se met en place avec Léo, un jeune hacker, et Andrea, journaliste chevronnée. Léo est un peu trop stéréotypé, presque caricatural, et c’est dommage.
Quelques scènes se déroulent en Afrique, et là, on change de monde. Le lecteur n’imagine pas que ce qu’il lit est réel, tout en sachant que c’est le cas : des populations sont exploitées par des trafiquants, et les sociétés occidentales ferment les yeux, car elles y trouvent leur compte.

J’ai aimé les protagonistes, même si je peux regretter qu’ils ne soient pas assez développés à mon goût, et il y a quelques facilités dans le scénario, mais pour un premier tome, c’est largement excusable. Les événements s’enchaînent avec fluidité, et j’ai apprécié cette lecture.

Ce roman appelle aussi à réfléchir sur notre société et l’avenir qu'on souhaite, mais à moins de très gros bouleversements, je ne suis pas certain qu’il y ait une véritable prise de conscience des enjeux et de la viabilité du système en place. On sent bien le gros travail de documentation effectué avant l’écriture.
Des thèmes forts sont abordés. Ici, il s’agit principalement des conditions d’extraction des minerais rares pour la fabrication de composants électroniques, avec aussi, en arrière-plan, quelques traces de racisme : Marie est métisse, elle vit dans une petite zone rurale où la différence fait peur.

À découvrir.

Titre: Collectif Blackbone, T1 : Coltan Song
Auteur: Manu Causses
Éditeur: Nathan
Nombre de pages: 352
ISBN: 978-2-0925-9108-6
Date de publication: 9 janvier 2020

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dimanche 23 février 2020 21:47

Le journal de Claire Cassidy, d’Elly Griffiths

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Le journal de Claire Cassidy

L’histoire :
Claire Cassidy est professeur d’anglais dans la campagne anglaise, au sein d’un collège, ancienne demeure de R.M. Holland, écrivain du XIXe siècle qui a écrit «L’inconnu», une nouvelle devenue un classique. Or, un meurtre survient, et il y a un lien avec la nouvelle.

Mon avis :
C’est un roman à plusieurs voix. Le lecteur suit donc Claire, Georgia (sa fille), Harbinder (le lieutenant de police). Cela apporte différents points de vue sur les événements, et les redondances ne m’ont pas dérangé. Les personnages principaux sont développés, nous cernons parfaitement leur psychologie. L’auteur parsème son roman d’extraits de « l’inconnu ».

Claire anime un atelier d’écriture, et R.M. Holland est son principal centre d’intérêt. Sa vie privée n’est pas des plus réussies, mais elle fait tout pour s’occuper de sa fille. En même temps, elle tient, depuis son adolescence, un journal intime. Elle se retrouve au coeur de l’affaire suite au premier meurtre.
Georgia est une adolescente comme les autres. Elle a un petit copain plus âgé, et participe à un atelier d’écriture, sans que sa mère le sache.
Le lieutenant Harbinder Kaur est une jeune trentenaire, d’origine indienne, qui vit encore chez ses parents. Elle est vive et dynamique.

Je n’ai pas trouvé que les personnages étaient stéréotypés, ce qui est une bonne chose. Il y a de nombreux non-dits. Claire ne communique pas vraiment avec sa fille, mais ce problème de communication se retrouve aussi chez les autres protagonistes. Certains ne souhaitent pas que certains secrets soient révélés, ce qui crée des ambiguïtés, des doutes.
Plus le livre avance, plus l’inquiétude de Claire augmente (et on peut le comprendre). La romancière joue de manière subtile avec nos nerfs, et cela s’accentue à chaque rebondissement. Même si le dénouement n’est pas exceptionnel, un peu trop convenu, j’ai trouvé l’ensemble réussi, et j’ai apprécié cette histoire.

Ma lecture a été fluide. La romancière a un style agréable et clair, sans fioritures.

À lire.

Service presse numérique des éditions Hugo Roman par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: Le journal de Claire Cassidy
Auteur: d’Elly Griffiths
Éditeur: Hugo Roman
Nombre de pages: 444
Traduction: Elie Robert-Nicoud
ISBN: 978-27-556-4706-8
Date de publication: 2 janvier 2020

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