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vendredi 13 juillet 2018 20:07

Une ombre au tableau, de Myriam Chirousse

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Une ombre au tableau

L’histoire :
Greg, qui travaille dans le secteur de la finance achète la maison de ses rêves à un prix dérisoire, en omettant de mentionner à sa femme qu’un enfant de l’âge du leur est mort noyé dans la piscine peu de temps auparavant, ce qui explique le prix bas de l’habitation.

Mon avis :
Il s’agit d’un petit livre qui permet de passer un agréable moment de détente, mais il m’a laissé sur ma faim. C’est un roman qui avance lentement, il n’y a pas d’action. L’auteur aborde la vie de couple, le rapport au travail. L’histoire est intéressante, mais elle reste superficielle. Les personnages manquent de profondeur. Il y a beaucoup de non-dits, il faut décrypter le récit. Mélissa se pose des questions, elle s’interroge sur son couple. Elle fait part de son ressenti, et on comprend que la situation se dégrade. Par moments, elle semble totalement déboussolée. Son choix, à la fin du roman, n’a pour moi aucun sens, par rapport à son évolution au cours du récit.

Greg est comme un poisson dans l’eau dans son nouvel environnement. Pour lui, le paraître a une grande importance (on le remarque quand il porte sa nouvelle montre de prix à une soirée). Il veut vivre dans le luxe, et c’est la seule chose qui compte. D’ailleurs, il cache une information pertinente à sa femme et cela ne le dérange guère. Les fondations du couple semblent légères. Les voisins, avec la piscine en copropriété, sont très présents dans le quotidien des nouveaux arrivants. Édith, la présidente de la copropriété, semble faire la pluie et le beau temps autour d’elle. J’ai trouvé le comportement de tout ce monde assez malsain.

Je cherche toujours le rapport entre le titre (« une ombre au tableau ») et le contenu, car rien n’est clairement dit, et c’est dommage.

Titre: Une ombre au tableau
Auteur: Myriam Chirousse
Éditeur: Buchet-Chastel
nombre de pages: 190
ISBN: 978-2-2830-3117-9
Date de publication: 5 avril 2018

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mardi 10 juillet 2018 20:14

Love Simon, Becky Albertalli

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Love Simon

L’histoire :
Simon vit une vie de lycéen ordinaire, jusqu’au jour où un camarade, Martin, menace de dévoiler au reste du lycée que Simon est gay.

Mon avis :
Il s’agit d’un ouvrage qui est réédité et renommé pour profiter de la sortie du film du même nom. L’ouvrage est sorti en 2015 et s'intitulait : « Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens ». Il est dommage d’ailleurs que le cinéma ait changé le titre (pour information, je n’ai pas vu le film).
Simon est attachant. Il déclenche rapidement de l’empathie. Il essaie de se fondre dans la société, à des amis et vit une vie tout à fait normale, sauf que, pour diverses raisons, il n’a pas fait son coming out. Par contre, il discute par mail avec un certain Blue, qui est aussi homosexuel et dans le même lycée.

Le lecteur suit les échanges de mail entre les deux garçons, mais aussi la vie quotidienne de Simon, ainsi que les choix qu’il va devoir faire après la menace de Martin. Avec ses amis, Simon participe au club théâtre. Il ne vit donc pas en marge de la société.

De nouveau, les réseaux sociaux (ici, il s’agit de Tumblr) montrent comment il est facile de porter atteinte à quelqu’un. L’homosexualité est le thème principal du roman, mais il y a aussi l’amitié, la famille.

Je trouve que les personnages secondaires (Abby, Leah, Nick, etc.) auraient pu être un peu plus travaillés. Il y avait une possibilité d’étoffer le récit, de lui donner une autre dimension. Or, j’ai quand même bien aimé cette histoire et j’ai suivi avec intérêt les péripéties de l’adolescent. L’approche de la romancière est assez bienveillante dans le sens où l’homophobie est à peine effleurée et est secondaire, même si elle est présente. Ce sont surtout ses relations avec ses amis proches et le mystère autour de Blue qui intéressent Simon.
Le roman se lit facilement, l’écriture de Becky Albertalli est fluide. Il y a de l’humour et on passe un bon moment en compagnie de Simon.

À lire et à faire découvrir !

Service presse des éditions Hachette par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: Love Simon
Auteur: Becky Albertalli
Éditeur: Hachette Romans
nombre de pages: 320
Traduction: Mathilde Tamae-Bouhon
ISBN: 978-2-0162-6962-6
Date de publication: 30 mai 2018

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mardi 3 juillet 2018 22:20

L’invitation, d’Elizabeth Day

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L’invitation

L’histoire :
Martin Gilmour est dans un commissariat. Il est convoqué pour répondre à une série de questions à propos d’un incident survenu quelques semaines plus tôt, lors de la fête d’anniversaire de son meilleur ami.

Mon avis :
Il s’agit d’un roman psychologique. L’auteur raconte la relation de deux amis d’école, Martin et Ben, que leurs différences auraient dû séparer. Le lecteur suit le récit à travers le regard de Martin et parfois celui de Lucy, son épouse.

Martin raconte sa jeunesse, ses rapports avec sa mère, et surtout sa rencontre avec Ben. Les deux hommes entretiennent des relations ambiguës. Au cours du récit, on ressent bien que rien n’est vraiment naturel dans cette amitié. Il y a des non-dits, des espérances déçues, des désillusions. Comment la situation a-t-elle pu en arriver là ? C’est ce cheminement que l’auteur va expliquer.

Ce récit est addictif, même s’il n’y a pas de grandes révélations. Au travers de cette histoire, on découvre des personnages qui ne s’assument pas tels qu’ils sont, car le paraître a trop d’importance.

Au cours de cette soirée d’anniversaire, vont voler en éclats des années de vernis qui maintenaient en place un équilibre précaire et malsain. Le puzzle se reconstruit petit à petit. Il y a une certaine naïveté chez Martin, mais aussi du calcul et un contrôle de soi pour arriver à ses fins. On remarque également que toute sa vie tourne autour de Ben, son modèle. Ce dernier est un bourgeois qui n’a pas à faire beaucoup d’efforts pour réussir sa vie, selon le modèle familial pré-établi.

Il ressort de cette histoire que les personnages ont des réactions assez superficielles. Il s’agit d’une amitié basée sur des fondations factices et cela ne pouvait que mal tourner.

À découvrir.

Titre: L’invitation
Auteur: Elizabeth Day
Éditeur: Belfond
nombre de pages: 332
Traduction: Maxime Berrée
ISBN: 978-2-7144-7913-5
Date de publication: 3 mai 2018

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lundi 18 juin 2018 22:25

Ghachar Ghochar, Vivek Shanbhag

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Ghachar Ghochar

L’histoire :
Le narrateur passe quotidiennement beaucoup de temps au Coffee House de Bangalore. Là, il fait le point sur son existence loin de sa famille.

Mon avis :
C’est un récit court, moins de deux cents pages. Le narrateur nous fait part de ses états d’âme. Il décrypte, avec de nombreux détails, la vie familiale et le changement qui s’est établi, lorsque grâce à son oncle, ils sont devenus riches. L’ambiance dans laquelle nous sommes plongés est étrange. Passer de la pauvreté à l’opulence change le comportement. Tout est fait de non-dits, tout tourne autour de l’oncle. La famille semble soudée. Mais le fait d’avoir mis en place un quotidien immuable englue les personnages dans des rôles où ils se complaisent.

L’arrivée d’Anita, « pièce rapportée » dans la famille, et épouse du narrateur, va bouleverser l’équilibre de l’ensemble.

Ma lecture a été agréable. Le narrateur à un regard impersonnel sur la situation, il n’y a pas de jugement. Lui et les siens ne déclenchent pas d’empathie. La famille est froide, artificielle, il n’y a que l’argent qui maintient l’ensemble.

On le voit bien lorsque Malati, la sœur, se marie, le résultat est catastrophique. De plus, les femmes sont la pierre angulaire de ce récit. Elles sont à la manœuvre pour maintenir la cohésion familiale ou la détruire.

Il est dommage que la fin ne soit pas plus explicite, car ce roman m’a laissé sur ma faim.

Service presse des éditions Buchet Chastel par l'intermédiaire de l'opération Masse Critique de Babelio.

Titre: Ghachar Ghochar
Auteur: Vivek Shanbhag
Éditeur: Buchet Chastel
nombre de pages: 174
Traduction: Bernard Turle
ISBN: 978-2-283-03123-0
Date de publication: 24 mai 2018

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lundi 4 juin 2018 21:34

My Bloody Valentine, de Christine Détrez

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My Bloody Valentine

L'histoire :
Paul quitte sa femme Isabelle pour Delphine, l'enseignante de sa fille Émilie. Peu de temps après, il lui propose de partir en Corse avec eux et des amis pour les rituelles vacances du mois d'août.

Mon avis :
Ce roman est court, peut-être même trop court. J'ai trouvé que la fin était trop abrupte. L'auteur laisse le lecteur sans explication, et c'est bien dommage. Cela gâche un peu le récit. Pourtant, j'ai rapidement été immergé dans l'histoire, et j'ai suivi avec attention l'héroïne.

Il s'agit essentiellement d'un récit du point de vue de Delphine. Il y a peu de dialogues, la période couvre surtout les quatre semaines en Corse de cette famille recomposée, accompagnée d'un couple d'amis avec leur enfant. Deux groupes vont se créer : les parents et les adolescents ainsi que le comportement qui va avec (difficultés de participer aux tâches communes, réfrigérateur toujours vide, etc.).

Parmi les adolescents, se trouve Valentine, la petite amie de Quentin, ainsi que Sacha, fils de François et Véronique, amis de longue date de Paul. L'adolescente est sûre d'elle, et mène à sa guise le petit groupe où on rencontre aussi Baptiste et Esteban, les enfants de Delphine. Avec son regard extérieur, cette dernière relève des changements au sein du groupe des adolescents, mais personne d'autre ne semble y prêter attention.
De plus, de petites tensions apparaissent dès le départ entre Delphine et Émilie, la jeune fille de Paul. Après lecture, je considère que l'enfant est une petite peste, qui agit discrètement, et qu'elle aurait eu besoin d'un bon recadrage.
Même chez les adultes, certaines conversations sont évitées. Delphine a du mal à trouver sa place au milieu de tout ça. Elle ne se sent pas légitime. Elle essaie d'en faire abstraction, espérant que le temps fera effet, mais c'est loin d'être le cas.
Ce roman est un ensemble de non-dits. Il démontre que la communication est très importante à l'intérieur d'une famille.

Service presse des éditions Denoël.

Titre: My Bloody Valentine
Auteur: Christine Détrez
Éditeur: Denoël
Nombre de pages: 190
ISBN: 978-2-207-14211-0
Date de publication: 3 mai 2018

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