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jeudi 5 octobre 2017 08:52

La bibliothèque de Mount Char, de Scott Hawkins

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La bibliothèque de Mount Char

L’histoire :
Sur le bord d’une route, Carolyn, pieds nus et couverte de sang, sourit. Elle est sereine et se rend à une réunion un peu particulière, dont dépend son avenir.

Mon avis:
Après quelques difficultés à entrer dans ce roman (pendant les vingt premières pages), j’ai été agréablement surpris. L’univers décrit par l’auteur avec l’éducation des enfants de Père est assez dérangeant et en même temps envoûtant. Pourtant, les différents personnages ne déclenchent pas d’empathie. J’ai suivi avec attention l’évolution de Carolyn, même si je me suis rapidement douté de certaines choses, qui se sont confirmées ensuite.

Les autres personnages sont tout aussi étranges : Michael, David, Jennifer, etc. Chacun a sa spécialité dans la Bibliothèque à travers un catalogue auquel les autres n’ont pas accès. Ils possèdent d'étranges pouvoirs, mais cela laisse des traces au niveau du comportement et de l’empathie. Même si Père a disparu, on sent que son emprise est très forte sur sa petite famille.
La Bibliothèque est un enjeu primordial. On comprend rapidement que celui qui contrôle le lieu possède le pouvoir.

Petit à petit, le romancier dévoile les raisons qui aboutissent à cette situation. C’est bien mené, même si on trouve, à mon sens, une ou deux grosses ficelles qui peuvent être compréhensibles quand on sait qu’il s’agit d’un premier roman.
Certaines scènes sont assez horrifiques, par exemple celles avec le barbecue. Le récit est dépaysant, j’ai trouvé que le roman sortait de l’ordinaire. J’ai eu l’impression d’être dans un monde irrationnel, mais tout ou presque a une explication. J’ai trouvé la fin un peu trop simple, mais cela est cohérent avec le reste du récit.

À découvrir.

Service presse des éditions Denoël.

Titre: La bibliothèque de Mount Char
Auteur: Scott Hawkins
Éditeur:Denoël
Nombre de pages: 480
Traducteur: Jean-Daniel Brèque
ISBN: 978-2-3665-8387-8
Date de publication: 24 août 2017

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samedi 5 août 2017 19:05

Je suis Adèle Wolfe, tome 2 , de Ryan Graudin

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Je suis Adele Wolfe tome 2

L’histoire : Après l’assassinat du Führer, la résistance lance la suite de son action afin de faire tomber le régime nazi, mais tout ne se déroule pas comme prévu.

Mon avis : Voici le deuxième tome qui clôt le diptyque de la série « Adèle Wolfe[1] ». Je ne l’avais pas indiqué lors de ma lecture du tome 1, mais je trouve dommage le choix de l’éditeur de ne pas avoir adapté les titres originaux « Wolf by Wolf » pour le premier volume et « Blood for blood » pour le second.

J’attendais avec impatience ce dernier tome et je n’ai pas été déçu. L’histoire reprend au moment de la scène finale du tome 1 : la mort de Hitler, ce qui est une bonne mise en route. Ensuite, il y a peu de temps morts tout au long du récit. Il y a un prélude et quelques interludes se déroulant plusieurs années auparavant où l’on découvre la vie des trois protagonistes. Cela donne plus de consistance aux personnages et à l’histoire. Selon les chapitres, le narrateur s’attache à l’un des trois protagonistes.

Yael, Luka et Félix ont de multiples facettes. Ils doutent et les événements les font évoluer. Rien n’est jamais acquis. On découvre Yael sous un nouveau jour. Elle ne joue plus un rôle (celui d’Adèle), elle est elle-même. Le personnage est toujours attachant. D’ailleurs, c’est la même chose pour les autres car ils sont terriblement humains.

Ryan Graudin continue de brosser un contexte sombre, complexe et plausible dans cette uchronie. C’est une guerre, rien n’est propre : massacres, tortures, expériences médicales, tout y passe. Yael revient sur les manipulations dont elle a été victime et c’est loin d’être facile. Elle se demandera même si elle n’est pas un « monstre ». J’ai trouvé quelques lenteurs, mais ce sont surtout des moments où les protagonistes se posent des questions et se souviennent de leur passé. Les moments d’action font oublier ce petit détail. Certains choix de l’auteur m’ont déçu, j’aurais préféré autre chose, mais cela rend l’histoire plus réaliste.

À lire!

Service presse numérique des éditions du Masque par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: Je suis Adele Wolfe tome 2
Auteur: Ryan Graudin
Éditeur: Le Masque
Traducteur: Serge Cuilleron
Nombre de pages: 496
ISBN: 978-2-2702-44103-9
Date de publication: 21 juin 2017

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mercredi 5 juillet 2017 20:58

La Passe-Miroir livre 3 : la mémoire de Babel, de Christelle Dabos

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La Passe-Miroir, Livre 3 : La mémoire de Babel

L’histoire :
Cela fait plus de deux ans qu’Ophélie n’a pas de nouvelles de Thorn. L’arrivée inopinée d’Archibald va lui donner l’occasion de suivre son instinct et de prendre ses propres décisions.

Mon avis :
J’attendais avec impatience le livre 3[1] de la passe-miroir et je n’ai pas été déçu ! Ce troisième opus est largement à la hauteur des deux premiers.

Il y a, au début de l’ouvrage, un bref résumé du livre 2[2], mais je ne l’ai pas utilisé. Cela n’a pas été dérangeant, et je me suis rapidement immergé dans le récit et ses personnages. C’est donc avec bonheur que j’ai retrouvé Ophélie.

Christelle Dabos entre très rapidement dans le vif du sujet. Les nombreux événements s’enchaînent avec fluidité, pour notre satisfaction. Cette fois-ci, on découvre une nouvelle arche : Babel. Une arche cosmopolite, mais où les règles sont assez strictes. Depuis le début de la série, l’histoire tourne autour des livres (essentiellement ceux des esprits de Famille), mais là, il s’agit d’un livre en particulier. Lequel ?
Le personnage d’Ophélie continue d’évoluer, de changer, et tout ça dans un nouvel univers avec de nouveaux personnages et une intrigue principale autour de Dieu toujours aussi prenante. La romancière n’oublie pas les intrigues secondaires, comme les relations entre Ophélie et Thorn ou quelques chapitres concernant la petite Victoire (La fille de Berenilde et Farouk).

Le suspense est maintenu jusqu’au bout. La fin du roman ne laisse présager que du bon pour le dernier tome. L’écriture est toujours fouillée, travaillée avec soin. Le vocabulaire est relevé, ce qui fait beaucoup de bien.

Comme vous pouvez le remarquer, je fais un véritable éloge de cette saga, mais j’ai un bémol à mettre, même si je comprends totalement les motivations et explications[3] , surtout la dernière[4], de l’auteur (dédicaces, voyages promotionnels et petite coupure) : j’ai peur qu’il y ait trop d’attente pour le dernier tome car les lecteurs ont tendance à passer à autre chose si les délais sont trop longs, ce qui serait dommage.
D’un autre côté, bon repos, madame Dabos, et revenez-nous en forme pour votre livre 4 !

À lire et à faire découvrir (ce que je ne manque pas de faire auprès des élèves que je côtoie)!

Titre: La Passe-Miroir, Livre 3 : La mémoire de Babel
Auteur: Christelle Dabos
Éditeur: Gallimard Jeunesse
Nombre de pages: 483
ISBN: 978-2-07-508189-4
Date de publication: 01 juin 2017

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mardi 25 avril 2017 17:43

Ne dites jamais jamais, de Nathalie Stragier

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Ne dites jamais jamais

L’histoire :
Pierrick se retrouve propulsé dans le futur, un monde hostile pour les hommes. Andrea et Pénélope, accompagnées d’Antares, décident de tout faire pour le retrouver et le sauver d’un désastre.

Mon avis :
Ce troisième tome clôture la série « La fille du futur[1][2] » avec brio. Cette fois-ci, l’auteur nous emmène dans le futur. Andrea se retrouve transférée dans une époque qu’elle ne connaît pas et à l’instar de Pénélope dans les tomes précédents, elle doit s’adapter. C’est à son tour de tâtonner dans une société dont elle ne maîtrise pas les codes. Il y a des passages amusants, légers, mais le ton reste sérieux.

Il y a de l’action, un peu de suspense, et la fin n’est pas surprenante en soi. Je m’y attendais un peu.
C’est un roman à plusieurs voix : Pénélope, Andrea, et parfois Pierrick. On suit les pensées des protagonistes avec intérêt. Je trouve que dans ce volume, c’est Andrea qui évolue le plus et qui gagne encore en maturité.

Nathalie Stragier apporte les réponses aux différentes questions soulevées dans les tomes précédents. J’ai trouvé que l’une de ces réponses était un peu trop simpliste, mais cela cadre avec le récit. Par contre, il est dommage qu’elle n’ait pas développé la théorie d'Andrea à propos de Rosalind. Cela aurait été intéressant. Ces remarques ne sont que des détails à côté du plaisir que j’ai eu à lire ce troisième volume. C’est fluide, rythmé, et toujours agréable.

Cette trilogie se lit avec une grande facilité, sans pour autant tomber dans la simplicité. À travers son récit, l’auteur aborde, avec un regard mordant, les inégalités et les clichés qui sévissent dans nos sociétés : sexisme, écologie, pollution, etc. Et cela fait le plus grand bien.

À lire sans modération.

Service presse des éditions Syros par l'intermédiaire de l'agence de communication LP Conseils.

Titre: Ne dites jamais jamais
Auteur: Nathalie Stragier
Éditeur: Syros
Nombre de pages: 496
ISBN: 978-2-74-852317-1
Date de publication: 6 avril 2017

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mercredi 15 mars 2017 21:56

Les Geôliers, de Serge Brussolo

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Les Geôliers

L’histoire :
À Dipton, une petite ville, Debbie Fevertown massacre son mari et ses deux fils, puis s’échappe. Quinze ans plus tard, Jillian Caine est recrutée par Dieter Jürgen pour écrire le scénario du biopic de la tueuse. Intriguée, Jillian accepte. Elle met le doigt dans un engrenage infernal.

Mon avis :
Serge Brussolo nous revient avec un roman de presque cinq cents pages, dans un domaine où il excelle : un mélange de science-fiction et fantastique.

D'abord, la quatrième de couverture est parfaite. Il s’y trouve juste l’essentiel pour attirer le lecteur, et comme c’est rare de nos jours, il faut le préciser.

J’ai pris un énorme plaisir à la lecture de cette histoire. L’auteur a, comme dans certains de ses autres romans, laissé son imagination déborder. Il y a des créatures de toutes sortes plus invraisemblables les unes que les autres, et quand on pense que c’est terminé, l’auteur sort autre chose de son chapeau. Il foisonne d’idées et le montre.
Dès le départ, le romancier nous plonge dans son intrigue. Au début, j’ai eu l’impression d’osciller entre rêve et réalité. La première partie du roman nous entraîne dans un drame psychologique, puis on bascule dans la science-fiction. Serge Brussolo utilise l’intrigue à tiroirs : on pense l’histoire terminée, mais non, il se passe quelque chose qui emmène les protagonistes à poursuivre l’aventure jusqu’à la chute finale.

Jillian est une jeune femme spécialiste des scénarios. Elle n’a rien d’une aventurière. D’ailleurs, comme souvent chez l’auteur, c’est une héroïne tout à fait banale, et c’est ce qui fait son charme. Ce sont les personnages qui gravitent autour d’elle qui vont amener le petit plus et donner de l’épaisseur au récit. Sans oublier les descriptions des différents monstres au long du roman.
Dieter Jürgen, réalisateur controversé, est, à mon sens, exécrable, mais il a de multiples facettes qui se dévoileront au cours du récit. Son passé ténébreux parle pour lui.
Il y a de nombreux extraterrestres sur la planète Terre, dont un homme-hérisson, sans compter certains végétaux à éviter : les plantes carnivores que nous connaissons ne sont rien en comparaison.

Il y a un ou deux petits détails qui pourront chiffonner un lecteur méticuleux. Exemple: lors d’un événement particulier (que je vous laisse découvrir), un protagoniste indique qu’il a perdu une partie de sa mémoire, alors que quelque temps auparavant, c’est cette partie perdue qui l’aide à régler un petit problème. Comment cette partie de sa mémoire a pu l’aider puisqu’il l’avait perdue ? Pour être honnête, à côté de l’ensemble de l’histoire, cela est totalement insignifiant.

En arrière plan, dans les thèmes utilisés, il y a celui, récurrent chez l’auteur: l’Homme est quelqu’un de dangereux, décadent, et il mérite ce qui va lui arriver. L’apocalypse est à nos portes et personne ne le sait.

« Les Geôliers » est une véritable réussite !

À lire !

Lecture commune avec La Livrophile, vous pouvez lire sa chronique sur son blog.

Service presse des éditions Gallimard.

Titre: Les Geôliers
Auteur: Serge Brussolo
Éditeur: Gallimard (Folio)
Nombre de pages: 490
ISBN: 978-2-0707-7148-6
Date de publication: 2 février 2017

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