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Science fiction, fantastique, fantasy, merveilleux

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mercredi 8 février 2017 22:45

Mes vrais enfants, de Jo Walton

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Mes vrais enfants

L’histoire :
2015. Patricia Cowan est dans une maison de retraite. Elle perd la tête, mais se souvient parfaitement des deux vies qu’elle a vécues, et le point de rupture qui a eu lieu en 1949.

Mon avis :
Comme dans sa trilogie du subtil changement, l’homosexualité est l’un des thèmes mis en avant par l’auteur. Dans les deux vies de Patricia, ce thème, ainsi que celui de la libération de la femme, tiennent une place importante.
L’uchronie existe, mais uniquement en arrière-plan. Cela sert juste de cadre aux deux vies, totalement divergentes de Patricia à partir d’un moment clé. Je passe sur le détail du choix du fiancé : l’héroïne rencontre Mark et se fiance dans les vingt-quatre heures. C’est légèrement rapide, surtout pour une jeune fille qui s’intéressait peu aux hommes à ce moment-là.
Le choix de Patricia, en 1949, amène deux uchronies différentes qui nous mènent jusqu’en 2015. Pour faire simple, et vraiment dans les grandes lignes, car c’est plus complexe que cela, la vie heureuse de Patricia entraîne le chaos dans le reste du monde, alors que sa vie moins heureuse montre un monde plus ouvert. Y a-t-il un lien entre les deux ? Ce n’est pas expliqué.

Dans ses deux vies, l’héroïne va évoluer, avoir une vie professionnelle, familiale et amoureuse. Jo Walton reste neutre. Cette dernière expose juste les faits et montre les changements qui s’effectuent chez Patricia. Je dois dire que j’ai mis un petit moment pour bien « cerner » les deux Patricia. Elles sont féministes. Cela tourne autour des relations humaines et c’est addictif.
Le personnage de Mark est exécrable. Celui de Bee est un amour. Les enfants, quels qu’ils soient, sont adorables et s’adaptent parfaitement au monde dans lequel ils vivent. Ils ont des comportements réalistes.

L’histoire est lente, car les chapitres alternent les deux narrations, mais la lecture de l’ensemble est vraiment agréable. J’ai été totalement immergé dans le roman jusqu’au dernier chapitre. Et là, déception ! Ce dernier chapitre n’est pas assez clair. Selon moi, il plane toujours un doute sur la vraie vie de Patricia. De plus, il n’y a pas d’explications sur le pourquoi de ces deux vies que l’auteur nous a racontées. Il a fallu que je réfléchisse, et que j’analyse certaines phrases des dernières pages pour comprendre l’auteur. C’est dommage.

Un bon roman, mais une fin un peu trop opaque à mon goût.

Service presse des éditions Denoël.

Titre: Mes vrais enfants
Auteur: Jo Walton
Éditeur: Denoël
Nombre de pages: 339
Traduction: Florence Dolisi
ISBN: 978-2-207-13481-8
Date de publication: 19 janvier 2017

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dimanche 22 janvier 2017 22:21

Les messagers des vents T3 : Gardiens des feux, de Clélie Avit

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Gardiens des feux

L’histoire :
Après avoir survécu par miracle à la dernière attaque, Ériana et ses amis se séparent pour mener à bien leur mission.

Mon avis :
Clélie Avit continue sur sa lancée avec ce troisième volume. La sortie rapprochée des différents tomes est toujours une très bonne chose (tous les six ou sept mois). Il y a beaucoup plus d’action que dans le livre précédent, mais on fait aussi quelques découvertes sur l’intrigue. Comme on pouvait s’y attendre, cette fois, l'histoire tourne autour de la communauté des feux et de son mode de fonctionnement.

On retrouve les principaux protagonistes. Ils évoluent tous, et se complexifient. C’est le cas en particulier pour Ériana, qui prend un peu plus d’ampleur. Le récit alterne: ce qui arrive à Gabrielle, à Ériana, et à Setrian. Ce dernier se trouve dans une posture assez délicate, puisque précédemment, il a été fait prisonnier, et que pour une étrange raison, il n’a pas été mis à mort. Il va essayer de tirer son épingle du jeu.

Gabrielle, de son côté, devra prendre de délicates décisions avec les risques que cela engendre. Le personnage de Friyah prend plus de place. J’ai bien aimé cela. Du côté du Velpa, on continue de découvrir les dissensions qui règnent, mais aussi leur forte implantation et la méfiance omniprésente parmi ses membres.

Certains événements sont attendus et convenus, comme dans les tomes précédents, mais l’auteur sait aussi nous surprendre. Qu’arrivera-t-il aux trois prétendantes que sont Mesline, Gabrielle et Ériana ? Leur destin est intimement lié.

L’univers présenté est toujours aussi foisonnant. C'est une force de cette série. Je suis un peu déçu que ce tome s'achève sur une scène cruciale: je dois désormais patienter jusqu’à la sortie du volume 4.

Le roman est toujours agréable à lire. Le récit est rythmé et l’écriture fluide. On voit que Clélie Avit continue de travailler son ouvrage. Et petit plus, la couverture est de nouveau très réussie.

À lire !

Service presse des éditions Le Masque par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: Gardiens des feux
Auteur: Clélie Avit
Éditeur: Le Masque
Nombre de pages: 450
ISBN: 978-2-7024-4637-9
Date de publication: 11 janvier 2017

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dimanche 20 novembre 2016 21:30

La cité qui grandit, de Paul Carta

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La cité qui grandit

L’histoire :
Jan, Thepis et Timbalan sont dans le désert (le Souffle d’Hestar). Jan soigne ses blessures auprès de nomades qui décident d'aider les trois compagnons, de les guider dans leur traversée.

Mon avis :
Il s’agit du quatrième tome des « Chroniques d’au-delà du seuil[1][2][3] » et du deuxième concernant Jan. Avec ce volume, Paul Carta vient clôturer l’intrigue commencée dans le livre précédent : Qui est Petit Dieu et Jan va-t-il réussir à sauver sa cité ? Avant toute chose, il faut avoir lu le tome précédent, car l’histoire en est la suite directe.

La structure de l’ouvrage reste la même : le roman alterne des chapitres (ou sous-chapitres) qui se déroulent auprès des hommes et d'autres auprès des dieux de l'Alphée. On suit Jan et ses compagnons dans leur périple, mais aussi les événements qui se déroulent dans la cité maudite. Et enfin les dieux de l’Alphée qui essaient de reprendre en main la situation. Il y a de l’action et quelques rebondissements qui maintiennent l’attention du lecteur. Les chapitres les plus intéressants ont été, pour moi, ceux ayant lieu dans la cité maudite et dans l’Alphée. J’ai été un peu déçu par la fin. J’ai trouvé la façon de faire un peu trop simple.

Le style d'écriture est toujours aussi relevé que dans les volumes précédents et est très agréable à lire.

Malgré le bémol concernant la fin du roman, il me tarde que le cinquième tome paraisse afin de retrouver Khimaï. On peut même supposer que Jan sera partie prenante dans la suite du récit.

Service presse des éditions l'Archipel par l'intermédiaire de l'agence de communication LP Conseils.

Titre: La cité qui grandit
Auteur: Paul Carta
Éditeur: l'Archipel
Nombre de pages: 338
ISBN: 978-2-8098-1801-7
Date de publication: 2 novembre 2016

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vendredi 30 septembre 2016 13:10

Je suis Adèle Wolfe, de Ryan Graudin

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Je suis Adèle Wolfe

L'histoire :
1956. Hitler domine le monde. Une grande course de moto est organisée chaque année. Le vainqueur a le privilège de rencontrer le Führer. Yael doit se faire passer pour Adèle Wolfe, qui a gagné le tour précédent, renouveler l'exploit, et tuer le dictateur.

Mon avis:
Il s'agit d'une uchronie qui part du principe que l'Allemagne nazie a gagné la seconde guerre mondiale, et règne sans partage sur une grande partie du monde. C'est le même thème de départ que dans «Fatherland», de Robert Harris, mais ici, c'est orienté young adult.

Il n'est pas simple de traiter un tel sujet, car il faut parvenir à rester crédible sur les faits. L'auteur y réussit parfaitement. Il y a eu un gros travail de documentation. Ryan Graudin y a ajouté un petit côté fantastique avec les métamorphoses possibles de Yael, mais ces dernières sont clairement expliquées (et cette explication fait froid dans le dos).

Le récit est rythmé. Jusqu'aux dernières pages, il y a des rebondissements. L'intrigue est centrée sur Yael. Il y a quelques retours en arrière pour expliquer comment elle en est arrivée là. Le monde décrit est assez oppressant. On comprend la terreur qui règne parmi les populations.

Yael est un personnage complexe et attachant. Il y a une réflexion sur ce qui fonde une identité. La capacité de la jeune fille à changer d'apparence la perturbe. La course de moto sert surtout d'environnement pour travailler les relations entre les différents protagonistes. La plupart des personnages secondaires ont aussi de multiples facettes, tout en nuances.

Il s'agit du premier tome d'un diptyque. Le deuxième volume est prévu à l'automne 2016 en version originale. Il existe aussi une nouvelle qui couvre l'année 1955 et les relations entre Adèle Wolfe et Luka Löwe.

À lire !

Service presse numérique des éditions Le Masque par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: Je suis Adèle Wolfe (Wolf by Wolf)
Auteur: Ryan Graudin
Éditeur:Le Masque
Nombre de pages: 338
ISBN: 978-2-7024-4102-2
Date de publication: 7 septembre 2016

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lundi 29 août 2016 23:58

Ne retournez jamais chez une fille du passé, de Nathalie Stragier

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Ne retournez jamais chez une fille du passé

L'histoire :
Au bout d’un an, Pénélope décide de faire un petit saut de quelques minutes dans le passé afin de voir ce qu’est devenue Andrea. Son court voyage va vite déraper.

Mon avis :
Voici le deuxième tome de la trilogie de la fille du futur[1]. Ce second opus est raconté par Pénélope. J’ai été un peu dérouté, au début, par ce changement de narratrice, mais cela n’aurait pas dû me surprendre, le titre étant explicite. Passé ce moment d’égarement, je me suis replongé avec plaisir dans l’histoire.

L’auteur utilise les mêmes ingrédients : humour décalé, petites piques sur la société de consommation et ses diktats. Le récit prend quand même un ton un peu plus sérieux (au vu de l’intrigue).
Pénélope se retrouve donc en 2020. Elle va livrer ses pensées. On va découvrir une jeune fille un peu plus sûre d’elle après un premier séjour où elle cherchait à fuir cette époque qui lui faisait peur. Elle fera tout pour s'adapter.

Les mêmes protagonistes sont présents, comme Tiago, Pierrick ou Yoan, mais ils sont moins mis en avant. De nouveaux personnages apparaissent, comme Antarès. Ce dernier va changer la vision que Pénélope se fait de sa propre époque. Les héroïnes feront d’autres découvertes qui apporteront un éclairage nouveau à leur histoire.
Le suspense est toujours présent. C’est rythmé. Il y a des rebondissements, jusque dans les dernières pages, ce qui prépare un tome trois alléchant.

Je trouve que cette trilogie (avant même le troisième tome) pourrait facilement être adaptée en mini-série télé et que cela pourrait donner quelque chose de très sympathique. J’espère que Nathalie Stragier, en tant que professionnelle dans l’écriture de scénarios, a déjà envisagé cette possibilité.

Une série à lire ! Vivement le troisième tome (que j’aurais préféré lire avant 2017).

Titre: Ne retournez jamais chez une fille du passé
Auteur: Nathalie Stragier
Éditeur: Syros
Nombre de pages: 458
ISBN: 978-2-74-852067-5
Date de publication: 2 juin 2016

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