Se lever à nouveau de bonne heure, de Joshua Ferris
L'histoire :
Paul O'Rourke mène une vie prospère grâce à son cabinet médical : il est dentiste. Un jour, il commence à déchanter lorsqu'il découvre que
quelqu'un se fait passer pour lui sur Internet.
Mon avis :
J'ai choisi ce livre car le sujet d'usurpation d'identité sur Internet m'intéressait, et je voulais voir comment l'auteur l'avait traité. Le
résultat est une véritable déception.
Paul, le personnage principal, est dentiste. Il n'a pas de vie sociale, et il est narcissique. Il analyse ses relations avec les familles de ses différentes
petites amies, uniquement en s'appuyant sur la religion de ces dernières. Le judaïsme est central dans cette histoire. Paul est athée, mais la religion
tient une place très importante dans ses réflexions et dans l'usurpation d'identité dont il est victime. Quel est l'intérêt ?
Ses considérations et analyses tortueuses alourdissent le récit. Il fait de nombreuses digressions dont on cherche l'utilité. Les réflexions qu'a Paul
sur ses clients ou ses employés sont absconses.
On comprend que sa vie est bouleversée, mais la relation qui s'installe entre lui et son usurpateur n'a pas de sens, ou bien si : comme Paul n'a pas de vie sociale, il se raccroche au peu qu'il a. Pourtant, les messages de l'usurpateur n'ont aucun intérêt pour quelqu'un de sensé.
Le personnage de Paul évolue, mais rien n'est facile chez lui. Il ne sait pas simplement exprimer ses sentiments.
L'humour de l'auteur (car apparemment, il y a de l'humour dans ce livre) ne me fait absolument pas rire. Afin d'être tout à fait honnête, je dirai qu'il y a quand même le nom que l'auteur donne aux smartphones qui est drôle et qui correspond à la réalité : les ego-machines, qui ne quittent jamais leurs propriétaires.
L'idée de départ était bonne, le contenu est pour moi complètement ésotérique. J'ai eu extrêmement de mal à finir ce roman.
Ce livre m'a été envoyé par les éditions JC Lattès.
Titre: Se lever à nouveau de bonne heure ( To rise again at a decent hour)
Auteur: Joshua Ferris
Éditeur: JC Lattès
Nombre de pages: 378
Traduction: Dominique Defert
ISBN: 978-2-7096-4297-2
Date de publication: 2 septembre 2015
Commentaires
Je viens de finir ce roman et j'ai l'impression que nos deux avis se ressemblent beaucoup bien que le mien est sans doute un peu plus enthousiaste. Personnellement, j'ai bien apprécié l'univers médical et les relations de Paul avec ses employées... Par contre, les discours pseudo-religieux m'ont laissée assez de marbre.