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mercredi 14 août 2019 22:30

Le spécimen, de Matz, Walter Hill et Julen Ribas

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Le spécimen

L’histoire :
Le docteur Irina Danko est retrouvée dans le désert. Les autorités russes cherchent à comprendre comment il est possible qu’elle soit la seule survivante d’un centre de recherche.

Mon avis :
Une nouvelle fois, Matz adapte un scénario de Walter Hill. Cette fois-ci, Julen Ribas est au dessin, ainsi qu’aux couleurs. J’ai trouvé que le résultat du trio était très bon. J’ai vraiment été absorbé par le récit. J’ai même lu l’album deux fois de suite pour bien être imprégné de l’histoire.

Irina est une spécialiste en neurophysiologie dans un lieu où les pires détenus sont enfermés. L’essentiel des événements se déroule à huis clos dans le centre de détention. Après une exécution qui tourne mal, les responsables de l’institution découvrent un drôle de personnage à la place du condamné. Une étrange relation se crée entre Irina et cet homme. Ce dernier apporte plus de questions que de réponses. La jeune femme, de son côté, fait de nombreux rêves, cauchemars, qui se déroulent à différentes époques de l’Histoire, et dans lesquels cet homme est toujours présent. Le fantastique est l’un des éléments de l’intrigue, sans oublier la violence. Il y a aussi un petit côté thriller avec son lot de questions : qui est cet homme ? Pourquoi est-il ici ? Peut-il réellement lire dans les pensées ?

J’ai bien aimé le style de Julen Ribas, il rend parfaitement les expressions des visages, sans oublier l’ambiance de certaines scènes. Je n’aime pas beaucoup les fins ouvertes, or, ici, même si j’aurais aimé avoir plus d’explications à mes questions, cela ne m’a pas dérangé. À nous d’imaginer les réponses.

À lire.

Titre: Le spécimen
Auteur: Matz / Walter Hill
Dessinateur: Julen Ribas
Éditeur: Rue de Sèvres
Nombre de pages: 126
ISBN: 978-2-36981-675-1
Date de publication: 16 janvier 2019

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samedi 10 août 2019 23:09

Studio 6, de Liza Marklund

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Studio 6

L’histoire :
Annika Bengtzon travaille comme intérimaire pour l’été à la Presse du Soir. C'est alors qu'elle reçoit une information concernant un meurtre. N’ayant aucun journaliste chevronné sous la main, le rédacteur en chef accepte qu’elle accompagne deux collègues afin de rédiger un article.

Mon avis :
Il faut d'abord préciser que l’ouvrage original a été publié en 1999, il y a donc vingt ans. Il s’agit du deuxième tome (mais chronologiquement, c'est le premier pour les enquêtes) d’une série en dix volumes, concernant Annika Bengtzon. Le premier est «Deadline», paru en 1998 et en France en 2002[1].
Le sixième de la série est « Le Testament de Nobel », dont vous pouvez lire ici ma chronique. Ma première remarque concerne le titre : pourquoi l’éditeur n’a-t-il pas gardé le titre original (« Studio Sex ») ? Cela correspond davantage au contenu de l’ouvrage.

Il ne faut pas s’attendre à beaucoup d’action, c’est assez plat à ce niveau. L’auteur entre directement dans le vif du sujet par la découverte du cadavre. Ce qui est intéressant se trouve dans le travail journalistique et un peu concernant la transparence de l’État : de nombreux documents (notes de frais, voyages, etc.) des personnes en responsabilité sont à disposition de qui les demande (il y a encore du travail à ce sujet en France, et je rappelle que ce roman date de 1999).

J’ai apprécié ma lecture et les différents éléments abordés : traitement de l’information, désinformation, complot politique, où placer le curseur en matière d’éthique lorsqu’on est journaliste. Il y a aussi, comme un fil rouge, la maltraitance faite aux femmes, à travers des extraits de journal intime d’une jeune fille.

Annika est déterminée à s’imposer dans le métier, mais elle est loin d’être aguerrie, et cela lui joue des tours. L’auteur campe bien son personnage et le développe. La jeune femme a des convictions, mais doute aussi. Elle est humaine, et son intuition s'avère souvent juste.
Pendant tout le roman, je n’ai pas apprécié Sven, le petit ami d’Annika. Derrière son air de ne pas y toucher, il est assez dirigiste, et je me suis demandé ce que la jeune femme faisait avec lui (l’auteur nous éclaire là-dessus). De même, la mère d’Annika a un comportement totalement immature, et il est peu de dire qu’elle ne croit pas en la réussite de sa fille (pas besoin d’avoir d’ennemis dans cette situation).

Un roman qui m’a happé et que j’ai bien apprécié.

À lire !

Service presse numérique des éditons HLAB par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: Studio 6
Auteur: Liza Marklund
Éditeur: HLAB
Nombre de pages: 444
Traduction: Christopher Bjurström
ISBN: B07MG5DSQX
Date de publication: 23 janvier 2019

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vendredi 9 août 2019 21:59

Le Faubourg des diaboliques, de Philippe Grandcoing

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Le Faubourg des diaboliques

L’histoire :
Paris, printemps 1907. Hippolyte Salvignac est accusé d’avoir assassiné le mari de son ancienne maîtresse. Devant l’adversité, il va devoir découvrir la vérité.

Mon avis :
J’ai eu du plaisir à retrouver le personnage d’Hippolyte dans ce deuxième tome de la série[1]. L’antiquaire va côtoyer de plus près le monde de l’art en faisant la connaissance de certains peintres de Montmartre, ce qui est, à mon sens, le principal sujet du roman. Philippe Grandcoing montre au Bateau-Lavoir[2] des personnages hauts en couleur (dont Picasso, Apollinaire, etc.).

Il ne s’agit pas d’un véritable roman policier. L’enquête est une sorte de fil rouge. Le romancier se sert de l’intrigue afin de brosser un portrait assez méticuleux de la société de l’époque et des événements, que ce soit dans les campagnes ou dans les villes. Il en profite pour approfondir ses personnages. Le lecteur entre au coeur de la vie privée d’Hippolyte, mais aussi de celle de Jules Lerouet, l’inspecteur de police.
Même si le duo fonctionne encore, l’essentiel du récit est centré sur Hippolyte, le personnage du policier est plus en retrait. L’antiquaire à un petit côté naïf qui lui donne du charme, mais il n’est plus totalement dupe du monde qui l’entoure.

J’ai été absorbé par le récit et le contexte historique. On comprend les dissensions qui traversent les forces de police et les actions politiques que mène Clémenceau pour diriger le pays. Rien n’est simple en ce début de siècle, et pour rester au pouvoir, tout est permis.

C’est avec plaisir que j’attendrai le tome suivant.

À lire !

Service presse des éditions De Borée. Je remercie l'auteur pour son petit mot.

Titre: Le Faubourg des diaboliques
Auteur: Philippe Grandcoing
Éditeur: De Borée
Nombre de pages: 290
ISBN: 978-2-8129248-4-2
Date de publication: 14 mars 2019

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jeudi 8 août 2019 22:07

Offrande funèbre, de Douglas Preston et Lincoln Child

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Offrande funèbre

L’histoire :
Des meurtres étranges ont lieu (des coeurs sont découverts sur des tombes de personnes suicidées). Contre toute attente, l’inspecteur Pendergast se retrouve avec un collaborateur sur les bras pour mener l’enquête.

Mon avis :
Lire une aventure de l’inspecteur Pendergast permet de passer un bon moment de détente, et c’est encore une fois le cas avec cet opus. L’enquête est classique, le style des auteurs reste agréable, et le scénario bien rythmé.

Cette fois, l’inspecteur est dans le collimateur du nouveau directeur adjoint du FBI, Walter Pickett. Afin de le surveiller au plus près, il lui adjoint un autre policier, Coldmoon. Dès le départ, Pendergast n’en fait qu’à sa tête, et ne tient pas compte des avertissements. Il est à la fois attachant et horripilant, maîtrise parfaitement ses émotions, est très pragmatique, et fait fi des règlements. L’argent ne lui pose pas de problème, et il s’en sert pour son confort ou ses enquêtes au gré des besoins. Rien ne semble le toucher, et il est omniscient. Son collègue, Coldmoon, essaie de le comprendre, et découvre un personnage étrange aux multiples facettes, dont le but essentiel est de faire avancer l’enquête. D’ailleurs, dans l’autre sens, Pendergast fera lui aussi des découvertes.
Le tueur en série est assez macabre: il laisse des coeurs humains frais sur des tombes et des citations littéraires sur son passage.

J’ai été un peu déçu par la fin (concernant le tueur en série), mais cela a une certaine cohérence avec le reste de l’histoire. Enfin, il ne faut pas s’attendre à beaucoup d’action, mais ce n’est pas rédhibitoire avec ce récit, loin de là.

Service presse des éditions l'Archipel par l'intermédiaire de l'agence de communication LP Conseils.

Titre: Offrande funèbre
Auteur: Douglas Preston / Lincoln Child
Éditeur: l'Archipel
Nombre de pages: 347
Traduction: Sebastian Danchin
ISBN: 978-2-8098-2646-3
Date de publication: 15 mai 2019

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jeudi 1 août 2019 22:48

L’homme qui voulait rentrer chez lui, d’Éric Pessan

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L'homme qui voulait rentrer chez lui

L’histoire :
Jeff et Norbert, deux frères, vivent dans une cité de Nantes. Un jour, ils découvrent, dans leur cave, un fugitif. Contre toute attente, Jeff décide de l’aider.

Mon avis :
Un roman court, moins de deux cents pages. Il y a une petite trace de fantastique, mais moins présente que dans le roman « Dans la forêt de Hokkaido » du même auteur, bien qu'on retrouve Julie. Ici, le personnage principal est Jeff, un jeune garçon de treize ans. C’est lui qui nous raconte l’histoire. L’adolescent aime sa cité, mais tout change : une réhabilitation est en cours, et dans quelques semaines, il va déménager avec sa famille parce que son immeuble sera détruit. L'adolescent aime ses parents et son frère Norbert, mais les relations ne sont pas au beau fixe. Ses parents sont totalement désabusés. Son père, au chômage, passe ses journées à la maison devant la télévision, et le moindre détail l’horripile. Sa mère effectue un travail peu valorisant et épuisant. À la maison, elle s’efface, et évite les conflits. Au cours du récit, Jeff les voit sous un nouveau jour. De mon côté, même s’il y a une évolution du père, je n’excuse en rien son comportement qui est totalement irresponsable envers ses enfants (et surtout Norbert).
Pendant ces quelques semaines, Jeff va découvrir la personnalité de Norbert. L’origine, c’est la découverte de cet étranger qui parle une langue inconnue, et dont le physique n’est pas commun. Le thème des migrants est à nouveau présent dans le récit d’Éric Pessan. L’auteur aborde aussi un peu la vie de la cité, à travers un atelier d’écriture.

Il s’agit d’un roman initiatique qui reste ancré dans le réel, malgré la petite touche fantastique. Les personnages sont profondément humains. Je me suis attaché aux adolescents et à l’étranger. De plus, le style est très agréable et fluide.

À découvrir.

Service presse des éditions l'école des loisirs.

Titre: L'homme qui voulait rentrer chez lui
Auteur: Éric Pessan
Éditeur: l'école des loisirs
Nombre de pages: 183
ISBN: 978-2-211-23989-9
Date de publication: 2 janvier 2019

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