L’histoire :
Le président Bonaparte utilisant un peu moins les talents de Léandre, ce dernier s’attache à démarrer une carrière de dramaturge. Le soir
de la première, tout se passe au mieux, jusqu’au drame.
Mon avis :
Il s’agit du troisième volume de la série « Une enquête de Léandre Lafforgue »[1]. Je le retrouve avec plaisir. Par contre, je suis un peu déçu de la quasi-disparition de personnages secondaires comme Eustache. D’autres proches sont bien plus présents comme Constant
Lafforgue ou Arnaud Davezac.
Cette fois-ci, les événements se déroulent au moment du coup d’état de 1851 du président Bonaparte. Une bonne occasion de revisiter cette période, mais les informations restent assez succinctes. Je pense qu’il aurait été intéressant de développer un peu plus le décor. Léandre se retrouve au coeur de l’enquête, et pour cela, il est écarté des investigations. Il doit alors concentrer son attention sur une autre affaire.
Le « Goupil », ainsi surnommé par Bonaparte, va essayer de rebondir, mais les cadavres ne l’attendent pas. Sur une partie du récit, Léandre subit plus les événements qu’il ne les contrôle, que ce soit au niveau du coup d’État ou de l’enquête. J’ai ressenti quelques longueurs, sans doute dues au fait que l’enquête n’avance pas, et que l’auteur s’attache à suivre la tentative de Léandre de percer en tant qu’auteur de théâtre sur le premier tiers du roman.
Il y a quand même quelques rebondissements. De plus, le romancier laisse filtrer certaines informations çà et là qui m’ont permis de deviner le nom du ou des coupables bien avant Léandre. Cela ne m’a pas empêché, dans l’ensemble, et malgré mes bémols, d’apprécier cette lecture. Pour mieux comprendre les personnages principaux (Léandre, Charles), je conseille la lecture des deux premiers volumes de la série.
Titre: Le crime de l’Odéon
Auteur: Sylvain Larue
Éditeur: De Borée
Nombre de pages: 417
ISBN: 978-2-8129238-0-7
Date de publication: 16 août 2018