L’histoire :
Caden Bosch a quinze ans. Il profite de sa jeunesse, comme tous les adolescents, mais un mal-être s’installe. C’est le début d’une spirale infernale.
Mon avis :
Je connais Neal Shusterman grâce à sa magnifique série « Les Fragmentés[1] ». Ici, il s’est appuyé sur les problèmes mentaux rencontrés par son fils pour écrire ce roman. Je tiens à signaler que l'adaptation du titre en français cadre avec le contenu (j'ai souvent tendance à critiquer les mauvais choix pour les titres, donc quand c'est bien fait, il faut le dire).
Le début est étrange, puis petit à petit, les éléments se mettent en place pour livrer leur terrible réalité. On comprend rapidement que Caden est un peu (beaucoup, énormément) paranoïaque. Réalité et hallucination se mélangent. L’état de Caden s’aggrave au fil du temps, jusqu’à un point
de non-retour.
Dans la deuxième partie du roman, les événements se déroulant sur le bateau commencent à faire sens. Pourtant, ce qui s’y déroule est souvent absurde,
sombre et déroutant.
L’auteur aborde le sujet des problèmes mentaux de façon posée, sans démagogie. Il ne porte aucun jugement, il expose la situation telle qu’elle est, et
on ressent bien que la famille du malade est complètement désemparée face à une telle situation. Pour moi, le héros ne déclenche pas vraiment d’empathie,
mais on veut comprendre ce qu’il a et s’il va s’en sortir. Je pense que c’est voulu afin que le lecteur garde une certaine distance afin d’appréhender
la situation.
Neal Shusterman fait découvrir l’enfer qu’engendre la schizophrénie et le long travail à effectuer pour tenter d'apprivoiser cette dernière.
La conclusion de l’histoire est à la hauteur du récit.
À lire !
Service presse des éditions Nathan.
Titre: Le goût amer de l’abîme
Auteur: Neal Shusterman
Éditeur: Nathan
Nombre de pages: 408
ISBN: 978-2-0925-7675-5
Traduction: Lilas Nord
Date de publication: 30 août 2018