L’histoire :
Le narrateur passe quotidiennement beaucoup de temps au Coffee House de Bangalore. Là, il fait le point sur son existence loin de sa famille.
Mon avis :
C’est un récit court, moins de deux cents pages. Le narrateur nous fait part de ses états d’âme. Il décrypte, avec de nombreux
détails, la vie familiale et le changement qui s’est établi, lorsque grâce à son oncle, ils sont devenus riches. L’ambiance dans laquelle nous sommes plongés
est étrange. Passer de la pauvreté à l’opulence change le comportement. Tout est fait de non-dits, tout tourne autour de l’oncle. La famille semble soudée.
Mais le fait d’avoir mis en place un quotidien immuable englue les personnages dans des rôles où ils se complaisent.
L’arrivée d’Anita, « pièce rapportée » dans la famille, et épouse du narrateur, va bouleverser l’équilibre de l’ensemble.
Ma lecture a été agréable. Le narrateur à un regard impersonnel sur la situation, il n’y a pas de jugement. Lui et les siens ne déclenchent pas d’empathie. La famille est froide, artificielle, il n’y a que l’argent qui maintient l’ensemble.
On le voit bien lorsque Malati, la sœur, se marie, le résultat est catastrophique. De plus, les femmes sont la pierre angulaire de ce récit. Elles sont à la manœuvre pour maintenir la cohésion familiale ou la détruire.
Il est dommage que la fin ne soit pas plus explicite, car ce roman m’a laissé sur ma faim.
Service presse des éditions Buchet Chastel par l'intermédiaire de l'opération Masse Critique de Babelio.
Titre: Ghachar Ghochar
Auteur: Vivek Shanbhag
Éditeur: Buchet Chastel
nombre de pages: 174
Traduction: Bernard Turle
ISBN: 978-2-283-03123-0
Date de publication: 24 mai 2018