Aller à la recherche

mercredi 21 mars 2018 22:40

De la terre dans la bouche, d’Estelle Tharreau

Partage Partager le billet

De la terre dans la bouche

L’ histoire :
À la mort de Rose, sa grand-mère, Elsa découvre qu’elle hérite d’une maison dont elle ignorait l’existence. Intriguée, elle se rend sur place.

Mon avis :
L’intrigue est intéressante et l’histoire est bien menée. Les personnages sont crédibles malgré le côté romance cousue de fil blanc entre les deux principaux protagonistes. Les différents personnages ont des caractères bien trempés, même chez ceux qui sont secondaires. Il y a beaucoup de non-dits et de rancoeur chez les anciens du village qui ont connu cette guerre.
Elsa veut en savoir plus sur cette maison qui appartenait à sa grand-mère, et ses premières découvertes sont étranges. Sur place, elle va rencontrer Fred qui, lui aussi, sera perturbé par certaines informations.

Le petit village de Mont-Éloi est assez conservateur, et les anciens ne souhaitent pas remuer le passé, surtout quand il y a des choses à cacher, jusqu’à l’intérieur même des familles (celle d’Elsa et celle de Fred).
Les thèmes abordés relatifs à la Seconde Guerre mondiale concernent la résistance, la collaboration, mais aussi la prostitution (cette dernière étant très encadrée à l’époque). Il s’agit aussi d’une quête d’identité à laquelle se livre la jeune femme.

Ma lecture a été agréable, et j’ai apprécié cet ouvrage qui est un mélange de thriller et de roman historique. Il n’est pas très long, et il y a du rythme avec un peu d’action sur la fin.

À découvrir.

Service presse numérique des éditions Taurnada.

Titre: De la terre dans la bouche
Auteur: Estelle Tharreau
Éditeur: Taurnada
Nombre de pages: 260
ISBN: 978-2-3725-8038-0
Date de publication: 18 janvier 2018

Acheter « De la terre dans la bouche » sur Amazon

Partage Partager le billet

samedi 17 mars 2018 20:44

Infinity 8 T6 connaissance ultime, de Emmanuel Guibert, Lewis Trondheim et Franck Biancarelli

Partage Partager le billet

Infinity 8 T6 connaissance ultime

L’histoire :
Leïla Sherad, agent des douanes, est chargée de prendre contact avec le mystérieux vaisseau qui doit prochainement apparaître au coeur de la nécropole. En chemin, elle fait une étrange rencontre.

Mon avis :
Sixième opus et découverte d’un nouveau duo de personnages dans ce reboot[1]. Aux manettes de cet album, un trio : Emmanuel Guibert, Lewis Trondheim pour le scénario, et Franck Biancarelli aux dessins. Afin de bien comprendre le récit, il faut avoir lu les volumes précédents. Cette fois-ci, on découvre l’agent des douanes Leïla Sherad, qui va recruter Bert Numal pour la seconder.
Les deux personnages déclenchent de l’empathie. Leïla est assez désinvolte au niveau de la vie : elle élimine assez facilement des personnes au prétexte que de toute façon, elle n’avait pas de menottes sur elle. Bert est un historien. Ce dernier, lors de l’exploration de la nécropole, est comme un enfant découvrant des choses merveilleuses. L’héroïne, elle, est toujours un peu décalée, et c’est une bonne chose.

Les deux protagonistes vont faire quelques découvertes et une réponse va être apportée. Mais sera-t-elle satisfaisante ? Cet album, contrairement au précédent, ne contient pas de zombies. Il est un peu plus calme, mais il y a quand même un peu d’action. Il ressort du dessin une certaine douceur : des visages tout en courbes et arrondis. Le choix des couleurs est judicieux.
Comme dans les volumes précédents, on retrouve à la fin un making-of de l’album.

J’ai vraiment apprécié ma lecture. Vivement le tome 7 !

À lire !

Titre: Infinity 8 T6 connaissance ultime
Auteur: Emmanuel Guibert / Lewis Trondheim%%Dessinateur: Franck Biancarelli
Éditeur: Rue de Sèvres
Nombre de pages: 96
ISBN: 978-2-3698-1269-2
Date de publication: 10 janvier 2018

Acheter « Infinity 8 T6 connaissance ultime » sur Amazon

Partage Partager le billet

mercredi 14 mars 2018 22:40

Que le diable soit avec nous, d’Ania Ahlborn

Partage Partager le billet

Que le diable soit avec nous

L’histoire :
Deer Valley, Oregon. Le jeune Jude Brighton a disparu. Son cousin et meilleur ami, Stevie Clark, dix ans, veut tout faire pour le retrouver. Heureusement, quelques jours plus tard, Jude réapparaît. Or, Stevie remarque que son cousin a changé.

Mon avis :
J’ai un avis très mitigé sur ce livre. On suit essentiellement cette histoire avec Stevie. Le jeune garçon a des soucis d’élocution et son entourage lui attribue quelques problèmes mentaux. Il est complètement désemparé par la disparition de Jude et on ne peut pas dire que tout se passe pour le mieux au sein de son foyer : un père qui s’est sauvé, un beau-père violent, on ne peut pas parler de foyer équilibré. C’est encore un roman ayant pour décor l’Amérique profonde, mais il s’agit d’une simple esquisse.
Jude vit juste à côté avec Mandy, la tante de Stevie. C’est un garçon turbulent et violent. Les personnages sont un brin caricaturaux. Stevie a l’air esseulé: personne ne le comprend. Jude est un jeune garçon rebelle, car il a perdu son père.
L’auteur fait tout pour faire monter la tension. Je trouve que c’est assez réussi lors de la première partie. Ensuite, j’ai eu l’impression qu’un soufflé retombait et que cela partait dans de la surenchère.

À un moment, le récit bascule dans l’horreur, et c’est à partir de la deuxième partie que j’ai commencé à relâcher mon attention. J’ai trouvé le récit trop convenu, trop superficiel, n’ayant pas assez d’épaisseur, bien loin d’un récit comme « Troupe 52[1] ». Ce que renforce l’épilogue en voulant donner une fin type film de « série B ».

Le roman est en trois parties. La première met en place l’intrigue et essaie d’apporter des éléments de tension. On s’attache au personnage de Stevie. On essaie de le comprendre, alors que la réaction de son entourage est inadmissible. La deuxième apporte des éléments de réponses à l’intrigue avec de nouveaux protagonistes. La troisième réunit les différents aspects pour donner une réponse.
L’auteur essaie de tourner sur l’idée « réalité ou psychose ?», et je trouve que le résultat n’est pas convaincant. Dans le roman, de nombreux personnages auraient besoin d’une thérapie (Terry, Stevie, Rosie, Jude, etc.)

Je ressors déçu de ma lecture.

Service presse des éditions Denoël.

Titre: Que le diable soit avec nous
Auteur: Ania Ahlborn
Éditeur: Denoël
Nombre de pages: 349
ISBN: 978-2-207-13974-5
Traduction: ‎Samuel Sfez
Date de publication: 8 février 2018

Acheter « Que le diable soit avec nous » sur Amazon

Partage Partager le billet

lundi 12 mars 2018 21:56

La femme à la fenêtre, de A.J. Finn

Partage Partager le billet

La femme à la fenêtre

L’histoire :
Anna Fox ne sort plus de chez elle depuis de nombreux mois. Agoraphobe, elle vit seule, dans une routine quotidienne: parties d’échecs et forums sur internet, regarder de vieux films et surtout observer ses voisins avec son appareil photo...

Mon avis :
Il s’agit d’un thriller psychologique bien mené. L’essentiel de l’histoire se déroule dans la même maison. Celle d’Anna Fox. Cette dernière y vit recluse. Elle est fortement tourmentée. Le vin coule à flots, en plus des médicaments. Elle essaie de se reconstruire, ou du moins, essaie d’y croire.

Anna tente de garder un semblant de vie sociale par l’intermédiaire d’internet et d’un forum où elle aide les personnes dans la même situation qu’elle à se sentir mieux. C’est une psychiatre. Pourtant, sa vie quotidienne est monotone et rituelle. Le lecteur comprend que quelque chose a bouleversé sa vie, et qu’elle traîne constamment ce mal-être, jusqu’au jour où un drame se produit chez les voisins. Qu’a-t-elle vu ? Que s’est-il passé ?
Mais vu sa consommation d'alcool mélangé aux médicaments, est-ce seulement réel ? En plus du vin, la narratrice de trente-neuf ans est accroc aux films classiques en noir et blanc (dont de nombreux titres parsèment le roman), ce qui a pu engendrer ses délires. Qui croire ?

J’ai plongé littéralement dans l’intrigue et je me suis vite attaché à Anna. J’ai subodoré certaines choses dès le début, mais cela n’a pas été rédhibitoire lors de ma lecture. Les chapitres sont courts et rythmés. L’auteur livre les informations au compte-goutte. Pourtant, il faut attendre le tiers du livre pour que l’histoire bascule. Enfin, certains passages sont prévisibles : approchant des derniers chapitres, j’ai expliqué à ma femme (j'ai lu le roman sur ses conseils) leur déroulement avant de les lire, mais ce n’est qu’un détail. Par contre, c’est un roman lent, centré sur l’état psychologique d’Anna.

À lire !

Service presse numérique des éditions Presses de la Cité par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: La femme à la fenêtre
Auteur: A.J. Finn
Éditeur: Presses de la cité
Nombre de pages: 528
ISBN: 978-2-2581-4721-8
Traduction: ‎Isabelle Maillet
Date de publication: 8 février 2018

Acheter « La femme à la fenêtre » sur Amazon

Partage Partager le billet

mardi 6 mars 2018 15:46

Les abysses du mal, de Marc Charuel

Partage Partager le billet

Les abysses du mal

L’histoire :
Émilie est ligotée sur une table. Quelqu'un filme. Hors champ, cette personne explique les tortures qu’elle va faire subir à sa victime, puis attrape un outil sur une table. Le ton est donné.

Mon avis :
Je ne connaissais pas Marc Charuel avant de découvrir ce roman. Malgré un sujet glauque, et quelques longueurs sur la fin, j’ai pris plaisir à le lire. Les chapitres sont assez courts, dans un style fluide, et donnent du rythme au récit. Le début présente différents personnages, puis petit à petit, l’intrigue se met en place. Cela permet au lecteur de s’immerger dans l’ouvrage.

J’ai trouvé les personnages stéréotypés : le tueur est un psychopathe pur et dur, sans aucune âme. Je me suis rapidement douté de son identité. Les autres protagonistes sont au même niveau, peu travaillés, même si j’ai trouvé un peu plus de profondeur chez Sandra et l’inspecteur Derolle. Ce dernier est totalement ébranlé au moment de la découverte du premier cadavre et de l’état de celui-ci. Cette enquête va être une véritable torture pour lui. On ressent son angoisse lors de ses explorations du Darknet. L’ambiance globale est angoissante à souhait. Du côté du tueur, on est plutôt dans la situation « Je prends mon pied, et en plus je gagne du fric ».

J’ai été un peu déçu par la scène finale, avant l’épilogue. Même si j’avais deviné la chute bien plus tôt, j’aurais aimé que l’inspecteur Derolle ait un rôle plus important, vu la place qu’il tient dans l’histoire.

Marc Charuel se promène dans le milieu des anciens combattants d’élite, effleure le darknet et les personnes qui en profitent. Cela permet de voir jusqu’où la perversion humaine peut aller, même si le romancier n’a pas trop approfondi certains côtés (l'aspect gore aurait pu être encore plus noir, pour qui travaille l’assassin ?, etc ).

À lire !

Service presse des éditions Albin Michel par l'intermédiaire de l'agence de communication Gilles Paris.

Titre:Les abysses du mal
Auteur: Marc Charuel
Éditeur: Albin Michel
Nombre de pages: 46
ISBN: 978-2-2264-0205-9
Date de publication: 31 janvier 2018

Acheter « Les abysses du mal » sur Amazon

Partage Partager le billet

- page 55 de 154 -

Page top