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mercredi 17 janvier 2018 19:00

Défaillances, de B.A. Paris

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Défaillances

L’histoire :
Cassandra, dite Cass, est mariée avec Matthew. Un soir d’orage, elle emprunte une petite route à travers la forêt et n’aide pas une automobiliste qui semble en difficulté. Le lendemain, elle apprend que la personne a été assassinée. À partir de ce moment-là, une lente descente aux enfers commence.

Mon avis :
Je découvre B.A. Paris et je dois dire que j’ai vraiment apprécié cette lecture. Même si par moments, je souhaitais secouer l’héroïne pour lui faire reprendre ses esprits, j’ai tourné les pages avec facilité, et n’ai pas vu le temps passer. Il s’agit d’un thriller psychologique assez classique, mais l’auteur mène bien son intrigue. On voit Cass perdre ses moyens, vivre un véritable enfer. La tension monte petit à petit. Je me suis posé beaucoup de questions sur l’état mental de la narratrice. Est-elle naïve, malade, folle, paranoïaque ? Le récit est anxiogène à souhait. En même temps, j’ai essayé de comprendre la situation. J’ai eu quelques suspects et des doutes: certains étaient fondés, d’autres non. La romancière a donc réussi son intrigue basée sur la culpabilité que ressent l’héroïne. La chute est bien amenée. J’ai aimé la façon dont sont apportées les révélations. Certains ressorts sont un peu simples, mais pour moi, ce n’est pas rédhibitoire.

Au début du roman, je n’ai pas compris pourquoi Cassandra ne disait pas la vérité à son mari sur la traversée de la forêt, ni qu’elle lui ait caché les antécédents médicaux familiaux. C’est quand même étrange d’être marié, et de ne pas partager certaines informations importantes (à moins que je me fasse des idées sur ce qu’est le mariage).
Les chapitres déroulent un calendrier qui semble inéluctable. J’y ai senti du rythme. Les personnages ne sont pas spécialement creusés, mais il ne s’agit pas du coeur du récit.

À lire !

Lecture commune avec La Livrophile, vous pouvez lire sa chronique sur son blog.

Service presse des éditions Hugo et Compagnie.

Titre: Défaillances
Auteur: B.A. Paris
Éditeur: Hugo et Compagnie
Nombre de pages: 395
ISBN: 978-2-55636-51-2
Traduction: Vincent Guilluy
Date de publication: 4 janvier 2018

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dimanche 14 janvier 2018 20:29

La vie à fleur de terre, de Maud Tabachnik

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La vie à fleur de terre

L’histoire :
Lucas a le crâne rasé et porte des santiags. Il dirige une bande de zonards, jusqu’au jour où ces derniers dérapent à quelques mois des élections municipales.

Mon avis :
Il s’agit du premier roman de Maud Tabachnik écrit au début des années 1990. L’ambiance n’est pas très reluisante , le racisme est très présent. Il y a aussi les groupes de skinhead qui n’hésitent pas employer la violence, uniquement pour se faire plaisir. On peut trouver un petit côté suranné à ce roman, mais par bien des aspects, il est très actuel. La collusion de ces groupes extrêmes avec certains partis politiques et des élus est omniprésente. Certaines banlieues sont des zones de non-droits, l’antisémitisme est terriblement présent.

Lucas dirige un de ces groupes de petites frappes, souvent désoeuvrés, qui n’ont pas inventé l’eau chaude et qui traînent dans des banlieues sordides. Il est le chef, car par bien des aspects, il est le moins stupide, et n’est pas un fanatique. Pourtant, il espère pouvoir changer de vie. Mabel est aveugle et vit en marge de la société, protégée par un nain. Lucas va découvrir que de la différence peut venir la lumière. Pour se sortir de la situation catastrophique dans laquelle il se trouve, le voyou va devoir faire preuve d’ingéniosité et de sang froid, car il va être la proie d’une véritable chasse à l’homme.
Il y a de la violence, des morts, de la tendresse aussi. Mais y a-t-il un chemin pour la rédemption ?

À découvrir !

Titre: La vie à fleur de terre
Auteur: Maud Tabachnik
Éditeur: De Borée
Nombre de pages: 260
ISBN:978-2-812-92162-9
Date de publication: 13 septembre 2017

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mercredi 10 janvier 2018 21:42

La menace, de S.K. Tremayne

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La menace

L’histoire :
Rachel, de milieu pauvre, a épousé David Kersten, dont la famille a fait fortune grâce à l’extraction de minerai. Tout est pour le mieux, mais Rachel ne se sent pas à l’aise dans la grande demeure familiale.

Mon avis :
J’ai un sentiment très mitigé quant à ce roman. Le début est classique, mais intéressant. Le fantôme de Nina, première épouse de David, vient perturber l’équilibre du couple. Rachel est bien seule, la semaine, dans ce grand manoir, aux bruits bizarres. L’auteur mène bien son sujet, et les personnages sont étranges. Ils cachent tous quelque chose et cela dégage une ambiance malsaine. Ils sont tous tourmentés. Les secrets et non-dits accentuent cette situation. Cela en devient même de la psychose. La tension monte, mais on ne comprend pas trop les raisons. Le romancier fait tout pour dérouter son lecteur. Le vernis de la vie parfaite se craquelle trop rapidement, on doute, mais on veut comprendre, alors on passe à la page suivante.

Rachel, Jamie, David ne sont pas vraiment intéressants. Leurs changements d’humeur sont trop brutaux, ça manque de crédibilité. Ils ne sont pas assez creusés à mon goût et je n’ai pas réussi à les apprécier. De plus, certaines de leurs réactions sont complètement incompréhensibles et l’auteur s’attarde sur certaines situations. J’ai même eu l’impression que l’histoire n’avançait pas.
Enfin, j’ai trouvé les explications de fin un peu tirées par les cheveux. Je me suis même dit: «tout ça pour ça!»

Ce roman a été une déception.

Titre: La menace
Auteur: S.K. Tremayne
Éditeur: Presses de la Cité
Nombre de pages: 395
ISBN: 978-2-25813-840-7
Traduction: Valérie Malfoy
Date de publication: 2 mars 2017

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vendredi 5 janvier 2018 12:14

Le sang des princes 1 : L’Appel des Illustres, de Romain Delplancq

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L'appel des Illustres

L’histoire :
Les Spadelpietra sont les Illustres. Ils sont tout pour leur peuple. Un jour, une toile semble intéresser cette famille. Le peintre, Mical, va devoir fuir.

Mon avis :
J’ai eu un peu de mal à entrer dans le style de l’auteur, un petit quelque chose me dérangeait, mais après quelques pages, cette gêne s’est évaporée. Je pense que cela est dû au type de phrases employées dans les premières pages, qui, en plus, parlent de musique, domaine que je connais peu. Il s’agit d’une histoire en deux tomes se déroulant dans un univers de fantasy. C’est un roman foisonnant dans un monde de type renaissance avec certaines technologies mystérieuses. Il y est question de peinture, de musique, de marionnettes. L’auteur avance lentement, brosse par petites touches un portrait de cette société, et développe son intrigue. D’ailleurs, cette dernière reste assez floue et on ne commence à entrevoir les véritables motivations qu'à la fin du volume. Cela présage de très bonnes choses pour la deuxième partie.

Ce premier volume se déroule sur plusieurs années. Il y a de nombreux protagonistes : les Spadelpietra (Jana, Vittor, Bendetto, Amadi, ...), les clans Austrois (se divisant en plusieurs familles), ce sont des nomades qui se produisent en spectacle, alliant talents et technologie. Parmi ces dernières, on trouve les tenseurs, des moteurs qu'ils sont les seuls à maîtriser, et qui leur apportent une puissance incroyable. Nous découvrons rapidement Mical, un jeune peintre talentueux, mais vivant un peu à l’écart du monde. Son oeuvre semble affecter d'étrange façon les nobles de la famille Spadelpietra, dont Jana, qui dirige d'une main de maître une grande partie du royaume au nom du souverain.

Les personnages vont se construire petit à petit, prendre de l’épaisseur. On s’attache à eux. De plus, le romancier a su placer des rebondissements à bon escient.
L’histoire est prenante à souhait ( le livre garde les traces de la tasse de chocolat que j'ai malencontreusement renversée tant j'étais absorbé. Un sèche-cheveux a légèrement arrangé les choses). Complots, trahisons, manipulations, société secrète sont les ingrédients classiques de ce roman. Je peux juste regretter que l’auteur apporte peu de réponses dans ce volume, mais surtout des questions.

À lire !

Service presse des éditions Folio.

Titre: L'appel des Illustres
Auteur: Romain Delplancq
Éditeur: Folio
Nombre de pages: 528
ISBN: 978-2-0727-1368-2
Date de publication: 4 janvier 2018

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mercredi 3 janvier 2018 23:37

Les messagers des vents t4 : le cinquième artefact, de Clélie Avit

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Le cinquième artefact

L’histoire :
ce dernier tome est la suite directe du précédent. Le récit reprend là où on avait laissé les protagonistes : les trois prétendantes se font face. Le combat s’annonce fatal.

Mon avis :
Il manque un petit résumé des tomes précédents pour pouvoir se remettre rapidement dans l’ambiance. De plus, et c’est malheureux, la quatrième de couverture en révèle trop, il ne faut pas la lire. Une quatrième doit donner envie de lire le roman, pas divulguer des informations importantes! Dans ce tome qui clôture la série, l’auteur apporte les réponses à nos questions, et il y a enfin les révélations tant attendues. J’ai trouvé que le récit était assez complexe. De nombreux personnages interviennent. Il y a tellement de ramifications que parfois, il n’est pas évident de suivre les différentes intrigues. De multiples événements ont lieu, peut-être trop même, et il y a peu de temps morts.

Certains chapitres sont très prenants, avec beaucoup d’action. D’autres, un peu plus calmes, mais tout aussi intrigants. Par exemple, la relation Mesline / Eriana / Setrian prend un tour intéressant, mais l’auteur évacue la question en moins d’une page, ce que j’ai trouvé dommage. Par contre, certaines scènes de combats, surtout sur la fin, s’étirent en longueur. Il aurait peut-être fallu trouver un meilleur équilibre, mais lors de ma lecture, cela n’a pas été gênant.

Gabrielle prend de l’ampleur dans ce dernier tome, ce qui est une bonne chose. Du côté du Velpa, cela ressemble à l’anarchie, mais Eliah tire son épingle du jeu. Il semble avoir toujours un coup d’avance sur ses ennemis et même sur ses alliés. C’est un personnage froid et manipulateur.
Eriana et Setrian vont devoir aller chercher au plus profond de leur être pour apporter des solutions, et encore, cela ne sera pas suffisant. Ils devront aller au-delà.
Une fois ouvert, j’ai eu du mal à refermer le roman. «Le cinquième artefact» tient toutes ses promesses.

À lire !

Service presse numérique des éditions du Masque par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: Le cinquième artefact
Auteur: Clélie Avit
Éditeur: Le Masque
Nombre de pages: 464
ISBN:978-2-7024-4638-6
Date de publication: 8 novembre 2017

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